2004-12-05 - Message lors de la Messe d'au revoir à St-Didier-sur-Chalaronne — Diocèse de Belley-Ars

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2004-12-05 - Message lors de la Messe d'au revoir à St-Didier-sur-Chalaronne

Le dimanche 5 décembre 2004, après la messe paroissiale, une cérémonie officielle a marqué le départ des Frères Maristes présents au Collège de Saint-Didier depuis 1836. En présence du Frère Barcelo, supérieur provincial, et du Frère André Déculty, vicaire provincial, le Père Georges Guiffray, Vicaire Général, représentant le Père Évêque, a lu le message suivant :

Message du Père Évêque


Chers Frères Maristes,

Pour vous - mais aussi pour nous - cette journée restera une date dans le calendrier de votre Congrégation comme dans celui du diocèse de Belley-Ars ! En quittant Saint-Didier-sur-Chalaronne, où vous avez créé, il y a 166 ans, un collège notoirement connu, vous laissez dans le diocèse plus qu'une trace de votre présence. Vous partez... mais vous laissez quelque chose de vous-mêmes que nous recueillons avec un sentiment de profonde gratitude.

Dévouement à la jeunesse

Ce que nous gardons ici, comme en 15 autres lieux du diocèse où vous vous étiez implantés (Thoissey, Nantua, Miribel, Montluel, Oyonnax, Marboz, Foissiat, Feillens, Bâgé...) - c'est votre dévouement au service de la jeunesse. Dans le sillage de votre vénéré fondateur, saint Marcellin Champagnat, vous avez donné le meilleur de vos forces et de votre coeur aux jeunes. Vous avez compris très tôt que, par l'instruction, l'éducation, vous prépariez un monde meilleur. Quand une intelligence est éveillée, quand non seulement elle reçoit les enseignements qui la développent, mais encore accueille un sens de l'existence, une vision de l'homme et de sa vie en société, c'est un monde nouveau qui se construit et vous preniez une place de premier plan dans cette oeuvre, grâce à votre dévouement d'enseignants et d'éducateurs. C'est ce que chacun d'entre nous retiendra de ce lien plus que séculaire entre les Frères maristes et le diocèse de Belley-Ars.

...comme consacrés à son service

Educateurs, enseignants : est-ce que ces mots résument ce que vous êtes ? Certainement pas ! Car comment pourrait-on enfermer dans un mot - ou même dans plusieurs - le mystère de la personne ! Pourtant, il y en a un privilégié qui mène dans cette direction : c'est celui de consacré. Vous êtes des consacrés. Un consacré donne toutes ses forces à l'oeuvre qu'il entreprend ! Au lieu de les disperser en de multiples activités, il les rassemble. Il donne alors à son travail une fécondité surprenante ! Et c'est ainsi que vous avez permis à des milliers de jeunes - des jeunes parfois défavorisés - de s'édifier dans la solidité, la profondeur et d'exercer parfois un véritable rayonnement autour d'eux.

...consacrés à Dieu dans la vie religieuse

Mais on n 'a pas dit l'essentiel des consacrés que vous êtes. Si vous avez consacré vos vies à la jeunesse, c'est en conséquence d'une autre consécration, religieuse celle-là, un don de votre vie au Christ et à l'Église. C'est votre expérience de Dieu, votre rencontre avec Celui qui, en notre humanité, a parlé de Lui d'une manière inégalable, puisqu'il venait Lui-même de Dieu - Jésus de Nazareth - c'est à Lui que vos avez remis vos vies.

...pour le rayonnement de l'Évangile

Ce lien profond que votre vie de consacré signifie, vous a conduit à éclairer votre travail d'enseignant, votre dévouement d'éducateurs, de la lumière de l'Évangile et à mettre au centre de vos vies les paroles lumineuses qui n'ont pas manqué de marquer en profondeur les jeunes que vous avez côtoyés :
- Il y a plus de joie à donner qu'à recevoir ;
- A quoi sert à l'homme de gagner l'univers s'il vient à perdre son âme ?
- Combien de fois devrai-je pardonner à mon frère ? - Je ne te dis pas sept fois mais 70 fois sept fois.
- Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
- Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.

Tout cela restera gravé dans nos mémoires. Aujourd'hui, dans la sobriété du mot, je vous dis, au nom de tout le diocèse : "Frères Maristes, merci ! "

Mgr Guy-Marie Bagnard, 5 décembre 2004