Qui est le Christ ? Qu'est-ce que l'Eglise ? — Diocèse de Belley-Ars

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Qui est le Christ ? Qu'est-ce que l'Eglise ?

Qui est Jésus pour les chrétiens ?

Pour les chrétiens, Jésus est cet homme en qui Dieu s’est totalement manifesté. Par sa vie, ses paroles et son enseignement, il nous a révélé qu’il était lui-même Dieu.

Pour les chrétiens, Jésus est Dieu. Cette affirmation est le centre et le cœur de leur foi. Jésus n’est pas seulement l’envoyé de Dieu ou celui qui parle en son nom. Il est Dieu. Il l’est tout en étant totalement homme. Ce que la tradition chrétienne appellera la double nature de Jésus – homme et Dieu – dans son unique personne. Cet homme appartient, par sa naissance, sa vie et sa mort, à notre humanité.

Sur quoi s’appuie la foi des chrétiens ?

La foi des chrétiens s’appuie sur le contenu des évangiles qui, de façon complémentaire, nous rapportent l’enseignement et les faits et gestes de Jésus.  Les 4 évangiles sont  une référence majeure et incontournable pour ceux qui se disent aujourd’hui ses disciples. Dans l’évangile de saint Jean, il est rapporté qu’après le lavement des pieds, Jésus a dit à ses disciples : « Ce que j’ai fait pour vous, faites-le vous aussi… » (Jean 13, 15). Au-delà du geste symbolique qu’il vient de réaliser, il s’agit de leur faire comprendre qu’ils doivent vivre comme lui, c’est-à-dire en posant des actes d’amour, de paix et de réconciliation. Cette exigence de vie va demeurer des origines à nos jours.

Mais qu’en est-il de Jésus aujourd’hui ?

La foi des chrétiens s’appuie sur la conviction que Jésus est vivant aujourd’hui et qu’il n’est pas resté mort, après son procès, sa condamnation et sa crucifixion. C’est ce que les chrétiens appellent la résurrection de Jésus. Ses disciples, hommes et femmes, l’ont vu vivant. Il s’est montré à eux et leur a parlé, avant de se séparer d’eux non sans les avoir assurés de sa présence définitive dans l’invisible et  particulièrement dans le signe eucharistique du pain et du vin partagés. La résurrection de Jésus est également un élément central de la foi chrétienne, des origines à nos jours. Pierre dira dans son discours de la Pentecôte : « Cet homme, vous l’avez livré et supprimé, mais Dieu l’a ressuscité » (Ac 2,23) et saint Paul sera radical en affirmant : « Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien » (I Co 15,17).

Quel est le lien actuel des chrétiens à Jésus ?

La foi des chrétiens ne se vit pas isolément mais ensemble. Jésus le Christ a rassemblé ses disciples et fondé ce que l’on appelle l’Église dont le signe d’appartenance est le baptême donné au nom de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint. C’est par son enseignement que Jésus nous a appris qu’il était Fils, qu’il nous a parlé de Dieu comme Père et de l’Esprit comme souffle de Dieu, pleinement manifesté lors de la Pentecôte.

Pour ceux qui portent aujourd’hui le nom de chrétiens, c’est-à-dire qui sont baptisés – quelle que puisse être la différence des traditions catholique, protestante, anglicane ou orthodoxe – le point commun, ce qui les rassemble et les tient en communion spirituelle et humaine, c’est leur lien personnel et communautaire à Jésus, le Christ ressuscité. Ce lien est constamment affermi et consolidé par la prière et la célébration liturgique (la messe). C’est un lien de confiance, d’amour et d’espérance. Au fur et à mesure de leur chemin spirituel, les chrétiens croient que Jésus agit en eux, que, par Jésus, la grâce de Dieu les transforme intérieurement et leur permet d’être capables d’aimer comme Dieu aime. Le chrétien a conscience que, sans la relation avec Jésus, il est limité par sa condition humaine qui l’empêche de vivre pleinement dans l’amour, la paix, la joie, l’espérance.

Mgr André Dupleix
recteur honoraire de l’Institut catholique de Toulouse

 

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Et l'Eglise ?

Peut-on aimer Jésus et rejeter l’Eglise ? Cette attitude incite à s’interroger sur la vision que l’on a de Jésus et de l’Eglise.

Beaucoup de ceux qui s’expriment ainsi ont probablement des bonnes raisons de le faire : leur intérêt pour Jésus ne leur fait pas oublier tel contentieux personnel, familial ou culturel dont ils héritent à l’égard d’une Eglise qui a pu les décevoir, voire les blesser. L’histoire de chacun pèse lourd dans le débat ! On peut donc comprendre une telle attitude, mais l’honnêteté nous fera tout de même la questionner et peut-être même en montrer le côté paradoxal.

Convenons tout d’abord que la distinction ainsi revendiquée entre Jésus et l’Eglise est légitime. Elle est d’ailleurs bien marquée dans le Credo que les chrétiens récitent le dimanche : ils ne croient pas « en l’Église » comme ils croient « en Jésus-Christ » ! Lui seul est l’unique Médiateur et l’Église ne peut que se soumettre à sa Parole. C’est vrai. Mais nous verrons que distinguer n’est pas forcément opposer !

Sans doute n’est-il pas inutile ici, pour vérifier la pertinence du débat, d’en préciser les termes…

Quel est ce Jésus qui attire à priori ma sympathie ?

La question mérite d’être posée. En en appelant à Jésus contre son Église, quelle image est-ce que je me fais de lui ? Quelles rencontres ou paroles précises de Jésus me portent à lui donner mon adhésion ? Au fond, qu’est-ce qui me le rend si sympathique ? Est-ce le fait qu’il parle en paraboles sans se préoccuper d’imposer des dogmes et qu’il ne donne aucune consigne morale précise ? Image même de la tolérance, il laisserait chacun mener sa vie comme il l’entend.
Si tel est le Jésus auquel je me réfère, une lecture un peu attentive des évangiles me fera découvrir un Jésus bien différent de celui que je me représente. Je découvrirai aussi que vouloir être son disciple n’est pas de tout repos !

Quelle est cette Église dont je veux me tenir à distance ?

Une institution sclérosée, éloignée du message de son fondateur ? Même si il y a des pages sombres dans l’histoire de l’Eglise, il n’en reste pas moins vrai que l’Église n’est pas un accident de l’histoire, mais la communauté voulue et fondée par le Christ. Aussi, pour celui que Jésus attire, avoir partie liée avec elle n’est pas une option personnelle facultative, mais apparaît tôt ou tard comme nécessaire dès lors qu’il s’agit de répondre à l’appel du Ressuscité : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Matthieu 28, 19-20).

St Paul aime à souligner combien le baptême rend solidaires les disciples du Christ. Il parle de l’Eglise comme d’un temple spirituel dont les chrétiens sont les pierres vivantes, comme d’un corps dont ils sont les membres et dont le Christ est la Tête. Comment, dès lors, pourraient-ils la tenir à distance ? Cette Église leur a fait connaître le Christ et les a fait naître à la foi. Mieux même, elle leur apparaît aujourd’hui comme l’un des signes de la présence du Ressuscité qui leur dit : « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » (Matthieu 18,20).

Père Philippe Louveau
curé de la paroisse Saint-Cyr-Sainte-Julitte de Villejuif, diocèse de Créteil

 

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