La vie consacrée dans le diocèse aujourd’hui — Diocèse de Belley-Ars

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La vie consacrée dans le diocèse aujourd’hui

Qu'est-ce que la vie consacrée ? Quelles sont les formes de vie consacrée ?
Retrouvez ici une présentation de la vie consacrée dans le diocèse aujourd'hui, vous pouvez télécharger le livret sur la vie consacrée réalisé dans le cadre du Jubilé des 200 ans du diocèse, le jour de la vie consacrée le 2 février 2023.

« Dès les origines de l’Église, il y eut des hommes et des femmes qui voulurent, par la pratique des conseils évangéliques, suivre plus librement le Christ et l’imiter plus fidèlement et qui, chacun à sa manière, menèrent une vie consacrée à Dieu. Beaucoup parmi eux, sous l’impulsion de l’Esprit Saint, vécurent dans la solitude, ou bien fondèrent des familles religieuses que l’Église accueillit volontiers et approuva de son autorité. A partir de là se développe providentiellement une admirable variété de sociétés religieuses qui contribuèrent beaucoup à ce que l’Église non seulement fût apte à toutes bonne œuvre (cf 2 Tm 3,17) et prête à remplir toute activité de son ministère en vue de l’édification du Corps du Christ (cf Ep 4,12), mais encore apparaît embellie des dons variés de ses enfants comme une épouse parée pour son époux (cf Ap 21,2), et que par elle fussent manifestées les ressources multiples de la sagesse de Dieu (cf Ep 3,10).
Dans une telle diversité de dons, tous ceux que Dieu appelle à la pratique des conseils évangéliques et qui en font profession se vouent au Seigneur de façon spéciale en suivant le Christ chaste et pauvre (cf Mt 8,20 ; Lc 9,58), qui par son obéissance jusqu’à la mort de la croix (cf Ph 2,8) a racheté les hommes et les a sanctifiés. Poussés dans cette voie par la charité que l’Esprit Saint répand dans leurs coeurs (cf Rm 5,5), ils vivent toujours davantage pour le Christ et pour son Corps qui est l’Église (cf Col 1,24). C’est pourquoi, plus fervente est leur union au Christ par cette donation d’eux-mêmes qui embrasse toute leur existence, plus riche est la vie de l’Église et plus fécond son apostolat. » Concile Vatican II. Perfectae caritatis 1

«  Je voulais vous dire un mot et ce mot c’est la joie. Partout où il y a les consacrés, les séminaristes, les religieuses et les religieux, il y a de la joie, il y a toujours de la joie ! C’est la joie de la fraîcheur, c’est la joie de suivre Jésus, la joie que nous donne le Saint Esprit, pas la joie du monde. Il y a de la joie ! » Pape François, Rome 6/07/2013

La vie consacrée

Il nous arrive de consacrer notre temps à une action, à une personne. Tout notre temps est alors dédié à cette tâche, à cette personne. Une vie consacrée est une vie dédiée. Cela découle du sens originel du mot consacré : avec le sacré. Or, au regard de la Bible, Sacré, Saint est un autre nom de Dieu. Lui seul est le trois fois saint, le sacré. ‘Avec le sacré’ signifie demeurer avec Dieu. Et donc rendre présent le sacré, non par ce que je suis, mais parce qu’il est là, avec moi.

Une fois réalisée la tâche à laquelle je me suis consacré, je peux me consacrer à autre chose. Par contre vivre avec Dieu, demeurer avec Lui n’aura jamais atteint son achèvement : l’Infini divin entraîne une demeure infinie en Lui, un lien infini avec Lui.

Une vie consacrée est alors synonyme d’un don total dans l’Alliance Nouvelle et éternelle contractée par Jésus sur la Croix.

« A cet état, certains fidèles sont spécialement appelés par Dieu, pour qu’ils jouissent d’un don particulier dans la vie de l’Église et, selon le but et l’esprit de l’institut, contribuent à sa mission de salut » CIC can 574 §2

La consécration est réponse à un appel ressenti, vérifié, discerné par l’Église dans une communauté particulière. Si le discernement conclue à l’authenticité de l’appel et si la personne poursuit sa démarche, alors elle est amenée à prononcer des vœux, à faire des choix radicaux, à la suite du Christ, selon la règle de la communauté.

- voeu de pauvreté : « Heureux les pauvres de coeur, le Royaume des Cieux est à eux »

- vœu de chasteté : « Il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des Cieux » (Mt 19, 12). « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d ‘avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir » (Lc 20,34-36)

- vœu d’obéissance : « Me voici, je suis venu, mon Dieu, pour faire ta volonté » (He 10,7). « De même que par la désobéissance d’un seul être humain la multitude a été rendue pécheresse, de même par l’obéissance d’un seul la multitude sera-telle rendue juste » (Rm 5,19).

Ces vœux sont prononcés en privé ou publiquement, pour une durée déterminée ou définitivement selon que la personne est encore en discernement ainsi que la communauté, ou selon l’institut dans lequel cette alliance prend corps.

Dans tous les cas, la consécration est celle d’une personne particulière, laquelle est membre de l’humanité. C’est comme une part de l’humanité qui est vouée à Dieu dans l’Alliance, une part de nous-mêmes. Et quelle que soit la manière dont s’exerce cette consécration, la personne la vit avec nous et pour nous. Elle rend présente la manière de vivre éternellement, elle montre tant bien que mal le Royaume ; elle manifeste que Dieu peut combler une vie, donner la joie et la paix. En elle est visible le désir de Dieu que nous soyons unis à Lui et entre nous.

S’engager dans cette Alliance ne peut se réaliser que par l’accueil d’un don, don fait par Dieu à cette personne-là, don fait aussi à la communauté ecclésiale toute entière, et par elle au monde.

Le Seigneur nous envoie ainsi des signes. Savons-nous les percevoir, les recevoir, en tirer des leçons, nous en réjouir ? Demandons-nous qu’Il envoie encore ces signes, qu’Il choisisse des personnes de notre entourage comme signe et comme moyen du Salut ?

Ne refusons pas les dons de Dieu, les dons d’un Père attentif aux besoins de ses enfants, les dons du Miséricordieux qui va jusqu’à donner son Fils !

Différentes façons de vivre cette Alliance

1- Communautés monastiques

Une première façon de vivre la consécration vient de loin. Dès le 4ème siècle, certains ont entendu l’appel à partir au désert, dans la solitude et le désert, pour n’entendre que la voix de Dieu et lui répondre à chaque instant, en intercédant pour le monde. Ces « cénobites » se formaient grâce à un maître autour duquel ils s’agrégeaient. Des règles se sont mises en place pour apprendre à vivre solitude et silence, en s’entraidant et en se respectant.

Si la prière tient une place importante, le travail physique et intellectuel occupe une grande place.

Il y a des formes plus solitaires comme les chartreux, avec la règle de St Bruno. Notre diocèse est une terre de chartreuses, dont une est encore en activité : la chartreuse de Portes, avec 24 moines et frères.

D’autres façons de vivre la solitude existent aussi comme les bénédictins, les cisterciens, hommes ou femmes.

On trouve aussi les carmels, comme celui d’Ars, où les sœurs prient beaucoup pour les prêtres.

Dans certains lieux, des ermites vivent dans une solitude totale.

2- Ordres mendiants

Des communautés sont nées pour répondre à des besoins particuliers de l’Église. Selon les circonstances des lieux et des époques, des besoins se sont manifestés et ont trouvé réponse dans des appels particuliers. Si la vie fraternelle et la vie communautaire gardent une grande place, une autre place est donnée à l’enseignement, à la prédication, aux soins, à l’attention aux plus pauvres, aux enfants…, à l’évangélisation des peuples. Les membres vivaient une grande pauvreté et choisissaient de mendier leur pain, et de ne rien posséder en propre. On les appellent encore les ordres mendiants.

Ainsi dans notre diocèse

- les Dominicaines de Bourg

- les Dominicaines de Poncin

- les Dominicaines de Trévoux

Jésuites et franciscains ne sont plus présents chez nous.

3- Communautés apostoliques

D’autres communautés sont nées du fait d’un appel de l’Église (par l’évêque habituellement) et d’une vocation particulière de quelqu’un.

- les sœurs de St Joseph, avec la branche de Bourg pour l’enseignement, les soins, les malades mentaux, les vieillards

- les soeurs de la charité de St Vincent de Paul, faisant suite à l’organisation de la charité à Châtillon

- Les frères de la Sainte Famille de Belley pour l’enseignement et la sacristie (instruire les enfants et les guider dans la foi)

- les sœurs maristes à Belley pour l’annonce de la Bonne Nouvelle dans tous les milieux

De même les pères maristes fondés à Cerdon, et partis dans les îles lointaines pour faire connaître Jésus, et faire connaître Marie et la faire aimer (devise de St Pierre Chanel)

Encore aujourd’hui des communautés voient le jour, avec des charismes particuliers et donc pour des missions spécifiques.

- les soeurs de Notre Dame des Missions, à St Rambert en Bugey. Du fait de leur présence dans les missions, particulièrement au Viet-Nam, elles ont reçu un appel à s’occuper des petites eurasiennes.

- les oblats de St Vincent de Paul, présents à Bourg, ont pour charisme l’éducation des jeunes par le moyen des patronages.

- les Travailleuses Missionnaires de l’Immaculée, à Ars, évangélisent par le service de l’hôtellerie et de la restauration.

- la communauté du Chemin Neuf, à vocation oecuménique forme des jeunes du monde entier, évangélise, enseigne la théologie dans ses maisons pour que les chrétiens soient fondés dans leur foi, tant spirituellement qu’intellectuellement, et grandissent dans la foi en la transmettant.

- La fraternité Joie Nazareth, installée à Tossiat, assure un service paroissial, sans se couper du monde du travail.

4- Consacrés dans le monde

D’autres formes de vie consacrée se sont développées, voire renouvelées après le concile Vatican II. St Paul en parle déjà, proposant à ceux ou celles qui ne sont pas mariés de ne pas chercher à le faire, et demandant que l’on soutienne les veuves.

Ainsi des vierges consacrées et des veuves consacrées habitent au milieu de nous sans que nous ne le sachions. Ressentant un appel, elles l’ont discerné avec l’évêque de leur diocèse, puis se sont engagées, soit dans un institut de vierges consacrées, soit directement dans le diocèse grâce à un lien avec l’évêque.

Ces femmes travaillent, prient, restent discrètes tout en servant paroisses, pauvres, personnes âgées.

Elles sont plusieurs dans notre diocèse.

Des hommes aussi se consacrent ainsi dans le monde, tenant leur place dans la société, au travail, dans les associations.