2007-05-04 - Edito : Au service des vocations sacerdotales : une journée inédite ! — Diocèse de Belley-Ars

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2007-05-04 - Edito : Au service des vocations sacerdotales : une journée inédite !



Ce 8 mai 2007, tous les diocèses de la Province se rassemblent à Ars, dans une démarche de prière commune pour les vocations sacerdotales.


Il s'agit bien d'une prière spécifique pour le vocations sacerdotales. Notre Eglise, en effet, manque de prêtres. On ne peut cacher cette évidence, tant les conséquences en sont visibles partout. Les paroles insistantes de Jésus reviennent à nos mémoires : "Priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson !"


Il suffit de comparer l'histoire missionnaire du siècle dernier avec notre époque d'aujourd'hui, pour se rendre compte qu'un changement profond s'est produit dans notre Eglise. Autrefois, les missionnaires partaient de France, en grand nombre, pour aller dans les pays lointains où l'Evangile était encore inconnu. Aujourd'hui, le voyage des missionnaires se fait en sens inverse. Ce sont les prêtres d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et d'Amérique Latine qui viennent dans notre pays.

*On peut rendre grâce pour le travail considérable qu'ont accompli les missionnaires français en fondant des communautés chrétiennes qui, aujourd'hui, nous envoient des prêtres.

*Rendre grâce pour ces échanges entre Eglises. La foi opère comme un ciment qui unit et qui permet de venir en aide aux Églises en difficulté. Cette solidarité dans le besoin se retrouve très tôt dans l'Eglise. Les Actes de Apôtres en portent le témoignage.

*Rendre grâce aussi pour l'accueil que nos communautés réservent à ces frères qui viennent d'ailleurs, avec une autre culture.

*Rendre grâce enfin pour ces prêtres qui acceptent à leur tour, comme nos missionnaires autrefois, de quitter leur pays et leur famille pour venir chez nous.

Mais nous ne devons pas nous satisfaire de cet état de fait. Notre pays a reçu l'Evangile depuis presque deux millénaires, à la différence de ces continents immenses qui n'en vivent parfois que depuis deux ou trois siècles à peine !

La foi, qui est au fondement de toute la vie chrétienne, se serait-elle refroidie chez nous ? Les enseignements des derniers papes nous ont avertis : "La culture européenne donne l'impression d'une apostasie silencieuse de la part de l'homme comblé qui vit comme si Dieu n'existait pas." "Il est plus facile de se dire athée que croyant ; on a l'impression que la non-croyance va de soi, tandis que la croyance a besoin d'une légitimation sociale qui n'est ni évidente, ni escomptée."

A ce contexte culturel s'ajoute la vie en proximité avec les grandes religions du monde : l'islam, le bouddhisme, etc... Aussi , quand on demande à un jeune : "Crois-tu que Jésus est Dieu ? Affirmes-tu qu'il n'est pas seulement un génie religieux, un grand homme, le plus grand des prophètes, mais Dieu Lui-même ?", il y a des hésitations. Le climat général dans lequel il baigne le pousse à dire qu'il y a des vérités partout, qu'une religion n'est pas plus vraie qu'une autre. Comme dans une galerie de portraits qui défile devant lui, il se tient à égale distance de tous. D'où la résistance à la puissance de certaines paroles de l'Évangile : "Nul n'a jamais vu Dieu ; le Fils Unique, engendré qui est dans le sein du Père, Lui, l'a fait connaître." Or, seule la Foi au Christ, dans la vérité de sa Personne, est capable d'engendrer le don total d'une vie à sa suite !

Une foi qui est attiédie est moins audacieuse. Elle craint de s'exprimer. Elle devient sensible aux critiques. On a tellement dit qu'il fallait respecter la liberté d'autrui, qu'il fallait faire disparaître tout prosélytisme, surtout en ce temps de réveil des sectes, que le chrétien devient plus silencieux. Pourtant, proposer la foi n'a rien d'agressif !

Nous devrions tous devenir comme des catéchumènes, tellement heureux de parler de Celui qu''ils ont rencontré et qui illumine leur vie. Chez eux, il y a un avant et un après. Leur vie a changé et ils aiment parler de la perle précieuse qu'ils ont découverte. C'est bien dans ce contexte de joie et de foi profonde que naissent les vocations sacerdotales.

Mgr Guy-Marie Bagnard, 4 mai 2007