Un Foyer de Miséricorde à Ars

Depuis le 31 décembre 2016, la Maison Saint-Jean à Ars-sur-Formans attendait une nouvelle vie. Après la fermeture en 1905 du pensionnat de garçons tenu par les Frères de la Sainte Famille depuis 1849, cette maison a été confiée aux Sœurs de Saint François d’Assise pour accueillir des orphelins, puis des pèlerins et retraitants à partir de 1975.

A dater de ce mois de septembre, en partenariat avec la Fédération des Villages Saint Joseph, une partie de cette grande maison qui se trouve derrière la Basilique accueille un Foyer de Miséricorde.

L’objectif de ce Foyer est d’accueillir et d’accompagner de personnes cherchant un chemin de libération, de reconstruction à la suite, par exemple, de pathologies liées à l’alcool, la drogue, le handicap, la solitude, la dépression, etc. Trois autres lieux de ce genre existent déjà en France depuis 20 ans.

Comment les personnes accueillies peuvent-elles se reconstruire ? La conviction du Village Saint-Joseph, c’est que les gens qui vivent une situation difficile ont besoin d’être aidés, mais aussi d’aider eux-mêmes les autres, pour retrouver du sens dans leur vie. Ils ont donc avant tout besoin d’une véritable vie fraternelle enrichissante. Le travail – participation à la vie de la maison, à des ateliers artisanaux – leur permet aussi de retrouver l’estime de soi. Enfin, ils sont invités à confier leur passé à la Miséricorde de Dieu, à vivre leur présent dans son Amour et à envisager leur avenir avec lui. Car si le Foyer est ouvert à tous, dans le respect, ses valeurs sont celles de l’Evangile. En lien avec les acteurs locaux, médicaux, sociaux et ecclésiaux, le Foyer de Miséricorde leur permet donc de retrouver la joie, la paix et l’espérance 

Depuis 20 ans, nombreux sont ceux qui ont pu être aidés par le Village Saint-Joseph. Nicolas, dont l’addiction à l’alcool lui avait fait perdre son épouse, ses enfants, son travail et sa maison, a vécu une « résurrection » au Village Saint-Joseph à Plounévez-Quintin. Il a pu en repartir, reprendre son travail comme chef de chantier, avant de revenir depuis 7 ans comme responsable des travaux du Foyer. Il se souvient avec émotion du début de son sevrage : au premier repas, il tremblait tellement qu’il était incapable de tenir son verre ou de couper sa viande. « Je reste toujours reconnaissant au frère arrivé un peu avant lui au foyer, qui, sans aucune question, m’a donné à boire (de l’eau !) et à manger. Cet accueil à bras ouverts de la fraternité, accueil sans jugement ni préjugé, couplé à ma forte volonté de s’en sortir, ont été déterminants ! » 

Pour aider le Foyer de Miséricorde, vous pouvez faire un don sur 
villagesaintjoseph.org
ou donner du temps, en le contactant :
Foyer de Miséricorde
60, chemin de la Mirondière
01480 Ars-sur-Formans
06 18 10 51 09
ou par mail

La chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le coeur des fidèles, la proximité, la convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pouvons aborder le reste.
Pape François