Daniel Lefèvre, ordonné prêtre le 27 juin

Téléchargez le livret de l'ordination

Portrait de Daniel Lefèvre

Un double attachement, à un territoire et à la mission. Voilà ce qui motive Daniel Lefèvre, quelques semaines avant son ordination comme prêtre pour le diocèse de Belley-Ars. « En venant passer un week-end à Oyonnax, alors que j’étais étudiant à Nantes, je me suis rendu compte que l’Ain, c’était chez moi, que c’était ma famille. » Des liens avec le territoire, et bien sûr avec ses habitants, qui se sont renforcés au long de ses années de séminaire, au fil des rencontres en paroisse, à Meximieux puis à Belley et Oyonnax.

Un attachement au territoire diocésain donc, mais aussi et surtout à la mission. Deux ans de coopération à Manille, auprès de l’association Anak-Tnk, en sont le signe. Chargé de la comptabilité et de l’informatique dans cette association qui accueille 300 enfants des rues, fondée par le Père Matthieu Dauchez, il y côtoie la misère extrême mais apprend aussi la grande dignité des familles pauvres, qui l’invitent pour un repas alors qu’elles n’ont rien. « Ca a été une expérience vraiment fondatrice. Parce que c’est douloureux d’être loin de tout ce que l’on connaît, dans une autre culture. Parce qu’il y a une misère immense. Mais aussi parce que, paradoxalement, on rit tout le temps. Et surtout, grâce à ce déracinement, j’ai pu faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, j’ai appris que j’étais aimé. »

Revenu en France, tout le défi est de continuer à être missionnaire, en gardant vivants l’enthousiasme et la joie découverts aux Philippines, mais aussi cette proximité avec les plus pauvres. « On peut facilement se laisser déborder par la routine. J’aimerais garder de la place pour l’inattendu, le contact gratuit et spontané. » C’est ce que Daniel essaie de vivre pendant son année diaconale à Oyonnax, en particulier auprès des jeunes qu’il retrouve au collège et à l’école Saint-Joseph deux jours par semaine. « J’aimerais qu’ils retiennent une chose de nos échanges, une phrase que j’ai reçue lors d’une retraite, et que je leur fais noter en rouge, soulignée, dans leurs cahiers : l’Amour seul transforme une vie. »

Avant son ordination, nous sommes invités à prier pour Daniel Lefèvre.

Comment devient-on prêtre ?

La formation d’un prêtre dure au moins 7 ans, au séminaire. Ces années d’étude comprennent plusieurs aspects :

• Une formation humaine, pour construire des personnalités équilibrées et trouver un bon équilibre au plan humain et affectif, source de joie et de fécondité.
• Une formation spirituelle : le prêtre est d'abord un homme de Dieu, il doit vivre une relation d’amitié avec Jésus, par la prière.
• Une formation intellectuelle, pour connaître la foi de l'Église, et être capable de l’annoncer, dans un dialogue respectueux et fécond. Cela passe notamment par la philosophie, la théologie, l’histoire, les langues, l’étude de la Bible et de la liturgie...
• Une formation pastorale, pour découvrir la mission du prêtre et s’y exercer.

Tout au long du séminaire, le candidat et ses formateurs discernent, par la prière et le dialogue, si le candidat a vraiment vocation à devenir prêtre. 

A la fin de ses études, le candidat est ordonné diacre. Il s’engage devant tous au célibat et à la prière. Il passe généralement une année en paroisse. Quelques mois plus tard, il est ordonné prêtre.

Que se passe-t-il lors d’une ordination ?

L’appel du candidat.

Au début de la cérémonie, le candidat est appelé : « Que celui qui va être ordonné prêtre s’avance… - Me voici. » L’Église demande ainsi à l’évêque d’ordonner prêtre le candidat. Après une présentation du candidat, un de ses formateurs du Séminaire atteste qu’il est digne de devenir prêtre. L’évêque dit alors : « Avec l’aide du Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu et notre Sauveur, nous te choisissons pour l’ordre des prêtres ». 

L’engagement de l’ordinand

Par un dialogue avec l’évêque, le futur prêtre s’engage devant tous à vivre son ministère de prêtre selon ce que demande l’Église : prière, célibat, communion avec son évêque...

La litanie des saints

Pendant que le futur prêtre est allongé sur le sol, toute l’assemblée prie pour lui, demandant l’intercession des saints.

L’imposition des mains et la prière d’ordination

Répétant les gestes des premières communautés chrétiennes, l’évêque étend ses mains au-dessus de la tête du nouveau prêtre. La mission confiée par Jésus à ses apôtres se transmet ainsi, au fil des siècles, par les mains de leurs successeurs. Tous les prêtres présents viennent à leur tour lui imposer les mains. L’évêque récite ensuite la prière d’ordination.

Chasuble, étole, saint-chrême, calice et patène...

Aussitôt après, le nouveau prêtre revêt une étole et une chasuble, vêtements liturgiques des prêtres. Ses mains reçoivent une onction de saint-chrême, huile parfumée qui signifie le don de l’Esprit Saint qui fortifie le prêtre « pour sanctifier le peuple chrétien ». L’évêque lui donne ensuite la patène et le calices, vases liturgiques pour la célébration de la messe. Il lui donne ensuite un baiser fraternel, montrant qu’il fait désormais partie de l’ordre des prêtres.

La célébration de la messe se poursuit : pour la première fois, le nouveau prêtre célèbre la messe avec l’évêque et les autres prêtres qui l’entourent.