L'Église Décès de Sr Marie-Bénédicte, religieuse de Notre-Dame des Missions
Soeur Marie-Bénédicte, religieuse de Notre-Dame des Missions, est décédée le dimanche 29 novembre 2020 à l’hôpital d’Ambérieu. Ses funérailles ont eu lieu à St-Rambert jeudi 3 décembre à 10h30.
Qui était Soeur M.Bénédicte que les Rambertois connaissaient bien ?
Sr.M.Bénédicte était née le 13 avril 1928 à Perros Guirec, dans les Côtes d'Armor. Son père travaillait dans le notariat. Elle était l'aînée d'une fratrie de trois enfants, 2 filles (Jeanne et Yvette et leur frère Bernard. A l'âge de 14 ans, elle eut le chagrin de perdre son père, décédé des suites de la guerre où il avait contracté une maladie cardiaque dans l'humidité des tranchées. Cette perte changera sa vie d'adolescente insouciante. Avec sa mère et sa tante, elle portera le souci de la famille. Après avoir passé son bac, elle choisit d'entreprendre une formation de monitrice d'ensei- gnement ménager. C'est ainsi qu'elle sillonna la Bretagne pendant quelques années, pour former les jeunes filles de milieu modeste. La formation des jeunes a été un souci primordial tout au long de sa vie.
Dans ses pérégrinations, le Seigneur permit qu'elle rencontre Mère Marie Ste.Jeanne d'Arc, une Religieuse de Notre-Dame des Missions, native de Saint Rambert, en charge des groupes d'enfants Eurasiennes confiées aux Soeurs de l'Abbaye. Cette rencontre fut pour elle un signe du Seigneur ; consacrer toute sa vie à Dieu et à la jeunesse dans un ordre missionnaire. Après sa formation religieuse au berceau de la Congrégation, à Lyon, elle s'engagea définivement comme religieuse de N.D. des Missions, le 8 septembre 1957.
Après sa profession, elle fut chargée d'enseigner dans notre petite école primaire du chemin de Montauban, à Lyon, tout en commençant des études de philologie grecque et latine aux facultés catholiques de Lyon. Puis elle fut envoyée à Charenton, dans la banlieue parisienne, pour relever une petite école appartenant aux Soeurs de St.Vincent de Paul, rue de la Cerisaie. Enseignante et directrice, tout en poursuivant ses études à la Sorbonne, elle était très proche de ses élèves qui l'adoraient. Dans les années 1970, ayant appris la mise en vente d'une partie de l'ancien petit séminaire de Paris, à Conflans, elle engagea la congrégation à acheter ces locaux pour y créer un bel établissement scolaire qui faisait sa fierté.
Sr.M.Bénédicte avait la fibre missionnaire. Participant à plusieurs Chapitres Généraux de la Congrégation comme Provinciale de France, elle n'avait pas peur de rappeler sans cesse le caractère missionnaire de la Congrégation. Elle fut élue supérieure générale.de la Congrégation en 1972. Basée à Rome, elle visitait les provinces et les missions, toujours avec le souci de réveiller le caractère missionnaire voulu par notre Fondatrice Euphrasie Barbier. Elle fit trois fois le tour du monde, partant de l'Asie, vers l'Australie et la Nelle.Zélande, pour aboutir au Canada,.après avoir traversé le Kénya, le Sénégal et le Pérou. A la suite de 2 mandats de 6 ans au Généralat, la congrégation lui confia la rédaction d'une biographie de notre fondatrice en vue de sa béatication. Dès lors, basée à l'Abbaye de Saint Rambert dont elle appréciait le calme, elle s'attela à la rédaction d'un gros volume de plus de 600 pages, tout en participant au développement de la Maison d'Accueil où, avec le Père Pierre Moccozet et la communauté, elle animait retraites spirituelles et week-ends de désert, sans oublier ses chères Eurasiennes qui venaient la voir et pour lesquelles elle avait créé une amicale. Une de ses plus grandes joies était les nouvelles qu'elle recevait de ses neveux et nièces, petits neveux et petites nièces dont elle suivait le parcours avec intérêt.
Douée d'une santé solide, elle ne voyait pas les années passer, toujours là pour encourager et con- seiller les membres de la nouvelle Association qui, à la suite de Sr.Maureen McBride a pris en main l'avenir de l'Abbaye. Seul, le Corona Virus a été capable de l'abattre. Contaminée en même temps que toute la communauté, son cœur n'a pas supporté le traitement nécessaire et, elle s'est endormie dans le Seigneur dimanche matin, 1er.dimanche de l'Avent, à huit heures trente.
Qu'elle veille maintenant sur nous, comme elle a toujours veillé sur tous les membres de sa congrégation !