Quelques questions sur Noël — Diocèse de Belley-Ars

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Quelques questions sur Noël

Théophile se pose des questions sur Noël... Le P. Roch Valentin y répond !

Théophile : Comment Dieu a fait pour devenir un petit enfant ?

Père Roch Valentin : Ça, mon cher Théophile, c'est un des plus beaux mystères ! C'est un de ceux par lequel Dieu nous montre son amour, un amour incroyable.
En fait, Dieu s'est fait petit enfant tout en demeurant Dieu. En plus d'être Dieu, il s'est fait homme. Pour cela, il s'est préparé une maman toute sainte, immaculée : c'est Marie. Quand elle eu l'âge d'avoir un enfant, il lui envoyé un ange, un messager, Gabriel (les anges sont créés comme nous par Dieu, mais ils n'ont pas de corps, on dit qu'ils sont purs esprits), pour lui expliquer son projet. Dans son désir de faire plaisir à Dieu, elle a accepté la mission de devenir sa maman, de lui donner de devenir homme. Alors l'Esprit de Dieu, l'Esprit-Saint, est venu faire commencer en elle la vie humaine du Fils de Dieu.
Tu vois, pour chacun d'entre nous, nous commençons notre vie environ neuf mois avant notre naissance, en vivant dans le ventre de notre maman depuis le jour de notre conception. Un jour avant ce jour-là, nous n'existions pas, même si Dieu et nos parents pouvaient déjà penser à nous. Et bien, pour le Fils de Dieu, c'est un peu différent. Un jour avant sa conception dans le ventre de Marie (le jour de la visite de l'ange Gabriel), il existait déjà, il existait depuis toujours car il est Dieu, mais il n'était pas encore un homme comme nous.

Théophile : Pourquoi Jésus a été un petit garçon, comme moi ? Il ne pouvait pas être un grand homme, pour montrer qu'il est le plus fort ?

Père Roch Valentin : Jésus (c'est le nom du Fils de Dieu depuis qu'il s'est fait homme) s'est fait tout petit garçon, car tous les vrais garçons commencent tous par être de tout petits garçons. Autrement ce ne serait pas vrai, ça serait du cinéma ou un jeu vidéo. Mais le Fils de Dieu s'est fait homme, non pas pour jouer ou pour rire, mais pour que tu puisses l'aimer et lui ressembler. Ainsi, lorsque tu trouves difficile d'être bon et généreux, de dire la vérité ou de rendre service, tu peux regarder Jésus qui a eu ton âge et lui demander de l'aide. Pour cela tu penses à lui, il t'écoute et tu le pries.
Quant à ta question sur la force, voici ce que je peux t'en dire. Jésus, parce que c'est un vrai homme, va grandir jusqu'à devenir grand, au sens d'adulte. Il aura alors la force et l'intelligence d'un adulte. Mais il n'est pas venu montrer qu'il est le plus fort par la force. Il le montre par la douceur, par la bonté, par l'intelligence et la bienveillance, et aussi par la force de Dieu dans les miracles où il fait du bien.

Théophile : Un petit bébé il y a 2000 ans, ça n'a rien à voir avec moi, aujourd'hui...

Père Roch Valentin : Pourquoi dis-tu cela ? Je pense au contraire que ce qui nous différencie d'une époque à l'autre, ce sont nos habits, nos maisons... mais que nous-mêmes nous ne changeons pas. Et c'est encore plus vrai pour les bébés. Il n'y pas de différence importante entre l'Enfant-Jésus et toi quand tu es né. C'est sûr qu'ensuite, toi et lui, vous n'avez pas eu tout à fait la même enfance. Mais c'est aussi vrai entre toi et tes parents déjà...
Tous les enfants du monde jouent, pleurent... La différence entre Jésus et toi, et moi, c'est que lui n'a jamais fait aucun péché, il n'a jamais fait de mal. Et c'est pourquoi nous cherchons à l'imiter.

Théophile : S'il est venu il y a si longtemps, à quoi ça sert de fêter Noël tous les ans ?

Père Roch Valentin : Est-ce que tu penses que cela ne fait pas plaisir aux personnes âgées de fêter leurs anniversaires ? Et pourtant ça fait longtemps qu'elles sont nées ! Je crois que chaque occasion de penser à Jésus lui fait plaisir et lui donne l'occasion de nous faire plaisir. Mais ce n'est pas là le plus important.
Le plus important, c'est que nous n'oublions pas, que nous pensons toujours à Jésus, même s'Il est né il y a longtemps. En nous souvenant de sa naissance, nous pouvons dire à nouveau merci à Dieu de s'être fait l'un des nôtres. Pour cela, essaye de réfléchir à tout ce qui ne serait pas, s'il n'y avait eu Noël, toute la vie de Jésus, et sa mort. Peut-être, par exemple, que tu aurais peur de Dieu, de lui parler, de ne pas savoir comment faire. Mais un petit enfant, ça ne fait pas peur.

Théophile : On m'a dit que Jésus allait revenir un jour. Il sera à nouveau un petit enfant dans une crèche ?

Père Roch Valentin : Ta question est très importante. En effet, chaque fois que nous fêtons la première venue de Dieu dans le passé, il y a deux mille ans, nous nous souvenons en même temps qu'il a promis qu'il reviendrait à la fin des temps. Et alors nous vivons dans l'attente de sa venue, nous voulons le reconnaître quand il sera là. Pour le reconnaître dans la crèche, les bergers avait un signe de reconnaissance : il est couché dans une mangeoire. Pour le reconnaître lors de sa venue dans la gloire, il nous faut revenir au moment où il est monté au Ciel devant ses Apôtres et ses disciples, après sa mort et sa résurrection. Il était alors adulte, et c'est adulte qu'il reviendra. Par ailleurs, la Bible nous dit que sa gloire sera si manifeste que ce sera évident de savoir que c'est lui. On verra alors qu'il est Dieu, qu'il est fort.

Le père Roch Valentin est responsable diocésain de la Pastorale liturgique et sacramentelle.