Fête de la Toussaint : Comment devenir saint(e) ? — Diocèse de Belley-Ars

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Fête de la Toussaint : Comment devenir saint(e) ?

La fête de la Toussaint célèbre la foultitude des saints et saintes anonymes, que nous sommes appelés à rejoindre. Car si la canonisation n’est pas un but en soi, la sainteté est bien le but ultime de notre vie.

L’appel universel à la sainteté

Cheminer vers la sainteté, c’est répondre à un appel du Christ adressé à tous. La vocation à la sainteté est universelle et concerne tout baptisé, consacré, mariés ou célibataire, adulte, jeune ou enfant. Si les études avancent, les expériences professionnelles commencent, il est bon de réfléchir à l’orientation de sa vie. Et la prise en compte de sa vocation personnelle à la sainteté n’est pas facultative dans cette réflexion !

 

Ce que n’est pas la sainteté

Etre saint ou sainte ne se vit pas de manière stéréotypée, ni à temps partiel. Il ne s’agit pas d’afficher une excellence extérieure dans certaines situations sociales (en famille par exemple). La sainteté n’est pas un moralisme accusateur ni de l’héroïsme. Il n’est pas d’abord question de commandements et de préceptes. La sainteté est une mise en chemin pour répondre à l’appel de Jésus : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48), dans la continuité de l’Ancien Testament (Lv 19, 2 : « soyez saints, car moi votre Dieu je suis saint »). Mais prenons bien en compte que Jésus affine et reformule cet appel « Vous serez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 36). Il ne s’agit donc pas de tout bien faire pour être en règle avec Dieu. La perfection est à entendre au sens de miséricorde, de plénitude de l’Esprit de Sainteté en nous. La sainteté est de l’ordre d’une relation vivante et croissante avec Dieu, chacun selon sa culture, sa personnalité, ses dons propres pour servir le Seigneur en son Eglise.

 

Ce qu’est la sainteté

La sainteté part de notre cœur et de notre désir de relation personnelle avec Jésus. Ce désir engage peu à peu notre liberté, dans un chemin d’amitié avec lui, chemin d’humilité et d’écoute de sa volonté. La sainteté consiste donc à quitter son ego pour une ouverture à l’autre et à Dieu. Les signes de sainteté se trouvent dans une disposition de charité, de don désintéressé, de dialogue dans le respect de toute personne humaine, le souci de la justice et de la vérité, disposition qui n’enferme pas l’autre dans des étiquettes, ne condamne pas le pécheur mais le péché, accueille celui qui est marginalisé, pardonne à ses ennemis. Les questions de marques de vêtements ou de coupes de cheveux deviennent très relatives. Les envies carriéristes s’évaporent. Les angoisses face au chômage ou au célibat trouvent néanmoins une perspective de vie.

 

Tomber et se relever

On ne fait pas toujours le bien que l’on voudrait et on fait aussi le mal qu’on voudrait éviter (Rm 7, 18-20). Chutes dans le péché et relèvements dans le pardon de Dieu par les sacrements jalonnent nos vies. Mêmes les saints l’ont vécu, ils restent des pécheurs pardonnés. On imite donc Jésus et non les saints pour ne pas reproduire leurs défauts. Nos routes de sainteté sont des chemins de sanctifications (1 Th 4, 3). Le plus important est de commencer, et de recommencer encore. C’est l’itinéraire d’une vie, au souffle de l’Esprit qui, peu à peu, nous purifie, nous illumine et nous unit à Dieu. Parfois on peut s’interroger « Comment jeune, garder pur son chemin ? » Ps 118, 9. La vie de sainteté implique des discernements et des combats pour donner la première place à Jésus dans tous ses choix. La sainteté fait à autrui ce qu’on voudrait qu’il fasse pour nous (Mt 7, 12).

 

Jean-Baptiste annonçait la venue du Messie comme « celui qui baptise dans l’Esprit Saint et le feu » (Mc 1, 10). Et Jésus s’exclamait « je suis venu allumer un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !» (Lc 12, 49). Ô Jésus je t’en prie, avec Sainte Thérèse, « consume-moi sans cesse, des flots de ta tendresse » (cf Acte d’offrande à l’amour Miséricordieux) et avec Saint François « fais nous brûler de charité ! »

 

Laure Pastoureau

Licenciée de théologie

Un article publié sur blog.jeunes-cathos.fr

 

 

Ils sont nombreux les Saints que nous fêtons en ce 1er novembre. Nous en connaissons quelques-uns par leur nom. Ils sont fêtés dans le calendrier liturgique. Dans cette « foule innombrable », beaucoup sont anonymes. On les croyait perdus, mais ils sont vivants, près de Dieu, participant à la plénitude de son amour. Ils ont cru et aimé au cœur de leur vie. C’est pourquoi ils sont proches de Dieu.

La sainteté c’est aussi notre vocation. Le Baptême que nous avons reçu a fait de nous des fils et des filles de Dieu. Ne pensons pas que la sainteté, ce n’est pas pour nous. Si nous pensons cela, c’est parce que nous nous faisons une fausse idée de la sainteté. Il ne s’agit pas de faire des choses extraordinaires, d’accomplir des prodiges. Il suffit d’aimer dans le concret de nos vies, quoiqu’il en coûte.

Louis et Zélie Martin qui ont été reconnus saint le dimanche 18 Octobre sont pour nous un exemple et un soutien. Leur vie fut simple, comme beaucoup de nos familles. Mais toute leur existence fut orientée vers le Royaume des Cieux. Leur seul désir fut « Dieu premier servi ». Ils ont connu des circonstances douloureuses, mais ils ont gardé le cap par une foi nourrie par les sacrements et la prière, le service des pauvres et un abandon à Dieu qui ne cesse de nous soutenir.

Baptisés, nous sommes fils et filles de Dieu. C’est en vivant cette filiation, jour après jour, que nous devenons saints. La sainteté, c’est un don de Dieu. C’est lui qui nous rend saints. N’ayons pas peur de la sainteté !

Bonne fête à chacun et à chacune.

Père Jacques Hamel

 

Cette méditation a été écrite pour la fête de la Toussaint 2015 par le P. Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet 2016 dans l'église de St-Etienne du Rouvray.

© Lettre de la paroisse Saint-Etienne de Saint-Etienne-du-Rouvray (novembre 2015).