Villereversure

Historique

L'existence de l'église de Villereversure placée sous le vocable de Saint Laurent est attestée par écrit seulement au XVIIème siècle, grâce à un compte-rendu de visite de l'Archevêque et Comte de Lyon, Primat de France : Messire Camille de Neuville. L'église dépendait à cette époque de l'abbaye d'Ambronay, mais la construction de l'édifice est antérieure.

A l'époque romane, une église fut élévée à l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien.Elle était composée d'une nef se terminant par une abside semi-circulaire, et la travée de choeur était surmontée d'un clocher. L'abside fut remplacée plus tard par une abside carrée et cinq chapelles latérales furent ajoutées à la nef appartenant aux Seigneurs de Noblens et aux Chartreux de Sélignac

L'église actuelle

La disposition actuelle de l'église date du second empire, plus précisément de 1856 à 1866, où elle fut quasiment entièrement reconstruite, le choeur de la nouvelle église ayant été placé contre le clocher de l'ancienne.

Le clocher détruit au cours de la Révolution fut quant à lui reconstruit dès 1824 et la flèche refaite de 1901 à 1906,

Par ailleurs, les vitraux en pavés de verre plus modestes et la toiture a du être réparée après le bombardement du village en 1944.

Telle qu'on peut l'observer aujourd'hui, l'église se compose d'une nef à trois travées et d'un choeur se terminant par une abside polygonale largement éclairée par de nombreuses baies en arcs brisés

Les éléments architecturaux et sculptés de l'église primitive

En premier lieu, on pénètre dans l'édifice grâce à un portail de style gothique certainement réemployé, surmonté d'un occulus présentant lui aussi des caractéristiques gothiques où le motif du trèfle apparaît à trois reprises.

La sacristie actuelle quant à elle n'est autre que la partie antérieure du choeur de l'édifice primitif. La paroi du mur est percée par une très belle fenêtre réemployée, de style gothique famboyant, qui éclairait auparavant le choeur de l'ancien édifice.

Sur la paroi du mur Nord de la nef, est scellé un magnifique retable classé Monument Historique dès 1920 et datant certainement du début du XVIème siècle ; sa conception et son style indiqurnt que le sculpteur devait être un artiste bourguignon.

Cet ensemble sculpté est divisé en sept niches. La niche centrale abrite la Sainte Trinité qui est représentée d'une manière assez rare et originale : Dieu le Père est assis sur un trône, tenant devant lui son fils, le Christ en croix, alors que sortait de sa bouche une colombe malheureusement disparue aujourd'hui. Autour d'eux, douze personnages, les apôtres, les accompagnent, réunis deux par deux dans les niches. Chacun d'eux porte l'instrument de son supplice ou son attribut.

Ce retable ornait auparavant le devant du maître autel de l'ancien édifice et était entièrement peint de couleurs vives. Il fut découvert lors de la reconstruction de l'église antérieure, se présentant comme une longue pierre retournée, à même le sol, servant jusqu'alors de marche.

Autres vestiges que l'on peut observer à proximité de l'église

- Deux clés de voûte gothiques appartenant à l'église primitive, retrouvées enfouies à proximité de l'édifice, que l'on peut observer au fond du terrain se trouvant entre l'église et la cure. Sur la première clé de voûte est sculpté un blason aujourd'hui illisible, tandis que sur le deuxième sont sculptées les initiales du Christ Sauveur.

- Deux lions sculptés ont également été retrouvés dans une maison bourgeoise des environs. Ils servaient d'accoudoirs au siège de pierre se trouvant contre la porte de l'église antérieure où le seigneur rendait la justice.