La Miséricorde divine — Diocèse de Belley-Ars

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La Miséricorde divine

Samedi de l’Octave de Pâques 18 avril 2020

Ave Maria

Chers Amis,

 

C’est toujours avec joie que je vous rejoins, de façon impersonnelle, certes, puisqu’il s’agit d’une lettre circulaire. Néanmoins, je le confirme, c’est une joie de vous rejoindre.

Et je m’empresse aussitôt de remercier ceux, d’entre vous qui font suivre, à d’autres personnes les documents que je leur envoie. J’ai reçu des mails dans ce sens cette semaine.

Après une Semaine Sainte confinée, s’achève une Octave Pascale, confinée, elle aussi. Une personne m’a écrit en cours de semaine pour me dire d’avoir le sentiment, en raison de la privation des sacrements, de ne pas avoir vécu Pâques cette année. Il est vrai, que même, si grâce aux moyens techniques, il est possible de se joindre, à tel office, et de suivre la messe, fût-elle célébrée en direct, il manque deux dimensions essentielles : la dimension ecclésiale, « le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps, » cf 1 Co 12, 12, et la dimension sacramentelle, à laquelle je viens de faire allusion. Il n’en demeure pas moins que ces deux privations, ne doivent en rien altérer notre joie profonde : le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité. Alléluia ! Une joie accrue par la fête de la Divine Miséricorde, demandée par Jésus lui-même à Sainte Faustine dans les années 1930, instituée dans l’Eglise par Sain Jean-Paul II, le 30 avril 2000, jour de la canonisation de Sainte Faustine, et célébrée dans pour la première fois dans l’Eglise le deuxième dimanche de Pâques, 22 avril 2001.

Nous avons certainement à demander au Seigneur de nous faire grandir dans la confiance en sa Miséricorde. Trop souvent, nous avons peur, ou risquons d’avoir peur de Dieu, et par conséquent de mettre une limite à sa Miséricorde. Certes, il ne s’agit pas de vivre n’importe comment, en gardant présent à l’esprit que Dieu étant miséricordieux, son pardon est acquis d’avance. Croire en la Miséricorde infinie de Dieu, c’est aussi une attitude du cœur. C’est, tout en reconnaissant nos faiblesses, notre pauvreté, se laisser gracier par Dieu. C’est accueillir ce don sans réserve qu’il nous fait, parce que nous avons du prix à ses yeux, par ce que chacun de nous est unique pour Dieu, est irremplaçable pour Dieu. Le psalmiste de l’Ancien Testament l’avait déjà amplement compris, puisque nous lisons dans le psaume 8 : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui. Le fils d’un homme que tu en prennes souci ? Tu l’as voulu un peu moindre qu’un dieu, le couronnant de gloire et d’honneur ; tu l’établis sur les œuvres de tes mains, tu mets toute chose à ses pieds, » cf Ps 8, 5-7.

Le Curé d’Ars, témoin privilégié de cette Miséricorde Divine disait qu’« Il n’y a rien qui offense tant le Bon Dieu que de douter de sa Miséricorde. » Il disait encore que : « La Miséricorde de Dieu est un torrent débordé, elle entraîne tout sur son passage. » 

C’est bien parce que nous avons confiance en cette Miséricorde divine, que, chaque jour, en communion avec l’Eglise tout entière, nous prions pour que cesse cette pandémie du covid 19 qui pèse, par de nombreux aspects, autres que sanitaires, sur notre humanité. 

L’efficacité de la prière ne se mesure pas, comme peut-être nous le souhaiterions, cependant n’en doutons pas, depuis que l’Eglise prie, inévitablement des grâces ont été données au monde, dans ce sens. Aussi, persévérons dans la prière pour la cessation de ce fléau. Continuons à prier la Sainte Vierge, notamment dans le chapelet, afin que d’une part, elle nous obtienne la délivrance à laquelle chacun aspire, mais encore, afin qu’émerge un remède à ce virus. Je ne vous cache pas que j’attends beaucoup, du mois de mai, mois de Marie. Sainte Bernadette disait : « Jamais la Sainte Vierge n’est sourde à la prière qui lui est adressée avec confiance. Non, jamais nous ne l’invoquerons en vain. »

Mais chers Amis, tout ceci ne doit pas nous faire oublier que nous vivons dans un monde incarné, où nous ne pouvons ignorer les biens matériels. Je me permets donc de relayer l’appel de notre évêque pour les besoins matériels de l’Eglise. Vous le savez, cette fin de semaine, pour la sixième fois, il n’y aura pas de messes publiques, donc pas de quêtes. Les caisses se vident, mais les besoins demeurent. Aussi, je me permets de vous suggérer pour ceux qui le peuvent, de donner en ligne ce qu’ils donnent habituellement, ou si cela est trop compliqué, de mettre de côté, ce qu’ils donnent d’ordinaire à la quête, et de le donner à la paroisse, quand les choses s’arrangeront. Des dons ont déjà été déposés dans ce sens au presbytère il en est de même pour le Denier et pour les messes, qui sont célébrées aux dates souhaitées par leurs donateurs.

Tout en vous remerciant pour votre générosité, je m’autorise à vous transmettre les liens du diocèse.

https://catholique-belle-ars.fr/notre-diocese/fonctionnement/services-administratifs/denier-deleglise/mon-don-construit-12019eglise-du-christ

https://don.belley-ars.fr/quete-et-offrandes-de-messes

Demeurons en étroite communion dans la prière, et dans notre foi en l’amour indéfectible du Seigneur, dont nous célébrerons ce dimanche la Miséricorde.

 

Père Didier +


 

NB : pour les personnes qui ne l’auraient pas, je joins à nouveau la prière pour la communion spirituelle.

Intentions de messes de ce dimanche :

Familles QUELIN-VITAL et leurs enfants ;
Frédéric COLLARD ;
Gilles CARRIER (1er anniversaire).

 

 

***

CHAPELLE PAPALE POUR LA CANONISATION 
DE LA BIENHEUREUSE MARIA FAUSTYNA KOWALSKA

HOMÉLIE DU PAPE JEAN PAUL II

Dimanche 30 avril 2000 

1. "Confitemini Domino quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia eius", "Rendez grâce à Yahvé, car il est bon, car éternel est son amour !" (Ps 118, 1). C'est ce que chante l'Eglise en l'Octave de Pâques, recueillant presque des lèvres du Christ ces paroles du Psaume ; des lèvres du Christ ressuscité, qui dans le Cénacle, apporte la grande annonce de la miséricorde divine et en confie le ministère aux apôtres :  "Paix à vous! Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie [...] Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus" (Jn 20, 21-23).

Avant de prononcer ces paroles, Jésus montre ses mains et son côté. C'est-à-dire qu'il montre les blessures de la Passion, en particulier la blessure du cœur, source d'où jaillit la grande vague de miséricorde qui se déverse sur l'humanité. De ce cœur, Sœur Faustyna Kowalska, la bienheureuse que dorénavant nous appellerons sainte, verra partir deux faisceaux de lumière qui illuminent le monde. "Les deux rayons, lui expliqua un jour Jésus lui-même, représentent le sang et l'eau" (Journal, Librairie éditrice vaticane, p. 132). 

2. Sang et eau ! La pensée s'envole vers le témoignage de l'évangéliste Jean, qui, lorsqu'un soldat sur le Calvaire frappa de sa lance le côté du Christ, en vit sortir "du sang et de l'eau" (cf. Jn 19, 34). Et si le sang évoque le sacrifice de la croix et le don eucharistique, l'eau, dans la symbolique de Jean, rappelle non seulement le Baptême, mais également le don de l'Esprit Saint (cf. Jn 3, 5; 4, 14; 7, 37-39).

A travers le cœur du Christ crucifié, la miséricorde divine atteint les hommes :  "Ma Fille, dis que je suis l'Amour et la Miséricorde en personne", demandera Jésus à Sœur Faustyna (Journal, 374). Cette miséricorde, le Christ la diffuse sur l'humanité à travers l'envoi de l'Esprit qui, dans la Trinité, est la Personne-Amour. Et la miséricorde n'est-elle pas le "second nom" de l'amour (cf. Dives in misericordia, n. 7), saisi dans son aspect le plus profond et le plus tendre, dans son aptitude à se charger de chaque besoin, en particulier dans son immense capacité de pardon ?

Aujourd'hui, ma joie est véritablement grande de proposer à toute l'Eglise, qui est presque un don de Dieu pour notre temps, la vie et le témoignage de Sœur Faustyna Kowalska. La Divine Providence a voulu que la vie de cette humble fille de la Pologne soit totalement liée à l'histoire du vingtième siècle, le siècle que nous venons de quitter. C'est, en effet, entre la Première et la Seconde Guerre mondiale que le Christ lui a confié son message de miséricorde. Ceux qui se souviennent, qui furent témoins et qui prirent part aux événements de ces années et des atroces souffrances qui en découlèrent pour des millions d'hommes, savent bien combien le message de la miséricorde était nécessaire.

Jésus dit à Sœur Faustyna:  "L'humanité n'aura de paix que lorsqu'elle s'asdressera avec confiance à la Divine Miséricorde" (Journal, p. 132). A travers l'œuvre de la religieuse polonaise, ce message s'est lié à jamais au vingtième siècle, dernier du second millénaire et pont vers le troisième millénaire. Il ne s'agit pas d'un message nouveau, mais on peut le considérer comme un don d'illumination particulière, qui nous aide à revivre plus intensément l'Evangile de Pâques, pour l'offrir comme un rayon de lumière aux hommes et aux femmes de notre temps. 

3. Que nous apporteront les années qui s'ouvrent à nous ? Quel sera l'avenir de l'homme sur la terre ? Nous ne pouvons pas le savoir. Il est toutefois certain qu'à côté de nouveaux progrès ne manqueront pas, malheureusement, les expériences douloureuses. Mais la lumière de la miséricorde divine, que le Seigneur a presque voulu remettre au monde à travers le charisme de Sœur Faustyna, illuminera le chemin des hommes du troisième millénaire.

Comme les Apôtres autrefois, il est toutefois nécessaire que l'humanité d'aujourd'hui accueille elle aussi dans le cénacle de l'histoire le Christ ressuscité, qui montre les blessures de sa crucifixion et répète:  Paix à vous! Il faut que l'humanité se laisse atteindre et imprégner par l'Esprit que le Christ ressuscité lui donne. C'est l'Esprit qui guérit les blessures du cœur, abat les barrières qui nous éloignent de Dieu et qui nous divisent entre nous, restitue la joie de l'amour du Père et celle de l'unité fraternelle. 

4. Il est alors important que nous recevions entièrement le message qui provient de la Parole de Dieu en ce deuxième Dimanche de Pâques, qui dorénavant, dans toute l'Eglise, prendra le nom de "Dimanche de la Miséricorde divine". Dans les diverses lectures, la liturgie semble désigner le chemin de la miséricorde qui, tandis qu'elle reconstruit le rapport de chacun avec Dieu, suscite également parmi les hommes de nouveaux rapports de solidarité fraternelle. Le Christ nous a enseigné que "l'homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais aussi qu'il est appelé à "faire miséricorde" aux autres :  "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7)" (Dives in misericordia, n. 14). Il nous a ensuite indiqué les multiples voies de la miséricorde, qui ne pardonne pas seulement les péchés, mais répond également à toutes les nécessités de l'homme. Jésus s'incline sur toute forme de pauvreté humaine, matérielle et spirituelle.

Son message de miséricorde continue de nous atteindre à travers le geste de ses mains tendues vers l'homme qui souffre. C'est ainsi que l'a vu et l'a annoncé aux hommes de tous les continents Sœur Faustyna, qui, cachée dans son couvent de Lagiewniki, à Cracovie, a fait de son existence un chant à la miséricorde:  Misericordias Domini in aeternum cantabo.

5. La canonisation de Sœur Faustyna revêt une éloquence particulière :  à travers cet acte, j'entends transmettre aujourd'hui ce message au nouveau millénaire. Je le transmets à tous les hommes afin qu'ils apprennent à connaître toujours mieux le véritable visage de Dieu et le véritable visage de leurs frères.

L'amour de Dieu et l'amour des frères sont en effet indissociables, comme nous l'a rappelé la première Epître de Jean :  "Nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu à ce que nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements" (5, 2). L'Apôtre nous rappelle ici à la vérité de l'amour, nous montrant dans l'observance des commandements la mesure et le critère.
Il n'est pas facile, en effet, d'aimer d'un amour profond, fait de don authentique de soi. Cet amour ne s'apprend qu'à l'école de Dieu, à la chaleur de sa charité. En fixant le regard sur Lui, en nous syntonisant sur son cœur de Père, nous devenons capables de regarder nos frères avec des yeux nouveaux, dans une attitude de gratuité et de partage, de générosité et de pardon. Tout cela est la miséricorde !

Dans la mesure où l'humanité saura apprendre le secret de ce regard miséricordieux, la description idéale de la première lecture se révèle être une perspective            réalisable :  "La multitude des croyants n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait sien ce qui lui appartenait, mais entre eux tout était commun" (Ac 4, 32). Ici, la miséricorde du cœur est devenue également un style de rapports, un projet de communauté, un partage de biens. Ici ont fleuri les "œuvres de miséricorde" spirituelles et corporelles. Ici, la miséricorde est devenue une façon concrète d'être le "prochain" des frères les plus indigents. 

6. Sœur Faustyna Kowalska a écrit dans son journal :  "J'éprouve une douleur atroce, lorsque j'observe les souffrances du prochain. Toutes les souffrances du prochain se répercutent dans mon cœur ; je porte dans mon cœur leurs angoisses, de sorte qu'elles m'anéantissent également physiquement. Je voudrais que toutes les douleurs retombent sur moi, pour soulager mon prochain" (Journal, p. 365). Voilà à quel point de partage conduit l'amour lorsqu'il se mesure à l'amour de Dieu !

C'est de cet amour que l'humanité d'aujourd'hui doit s'inspirer pour affronter la crise de sens, les défis des besoins les plus divers, en particulier l'exigence de sauvegarder la dignité de chaque personne humaine. Le message de la divine miséricorde est ainsi, de façon implicite, également un message sur la valeur de chaque homme. Chaque personne est précieuse aux yeux de Dieu, le Christ a donné sa vie pour chacun, le Père fait don à tous de son Esprit et offre l'accès à son intimité. 

7. Ce message réconfortant s'adresse en particulier à celui qui, touché par une épreuve particulièrement dure ou écrasé par le poids des péchés commis, a perdu toute confiance dans la vie et est tenter de céder au désespoir. C'est à lui que se présente le visage doux du Christ, c’est sur lui qu’arrivent ces rayons qui partent de son cœur et qui illuminent, réchauffent, indiquent le chemin et diffusent l'espérance. Combien d'âmes a déjà réconforté l’invocation :  "Jésus, j'ai confiance en Toi", que la Providence a suggérée à Sœur Faustyna! Cet acte simple d'abandon à Jésus dissipe les nuages les plus épais et fait pénétrer un rayon de lumière dans la vie de chacun. 

8. Misericordia Domini in aeternum cantabo (Ps 88 [89], 2). A la voix de la Très sainte Vierge Marie, la "Mère de la miséricorde", à la voix de cette nouvelle sainte, qui dans la Jérusalem céleste chante la miséricorde avec tous les amis de Dieu, nous unissons nous aussi, Eglise en pèlerinage, notre voix.

Et toi, Faustyna, don de Dieu à notre temps, don de la terre de Pologne à toute l'Eglise, obtiens-nous de percevoir la profondeur de la miséricorde divine, aide-nous à en faire l'expérience vivante et à en témoigner à nos frères. Que ton message de lumière et d'espérance se diffuse dans le monde entier, pousse les pécheurs à la conversion, dissipe les rivalités et les haines, incite les hommes et les nations à la pratique de la fraternité. Aujourd'hui, en tournant le regard avec toi vers le visage du Christ ressuscité, nous faisons nôtre ta prière d'abandon confiant et nous disons avec une ferme espérance :  Jésus, j'ai confiance en Toi! 








 

Le message de la Miséricorde Divine : son importance.

Comment obtenir des grâces de la Miséricorde Divine ?

 

« Parle au monde entier de mon inconcevable miséricorde »

(Petit Journal, 699)

 

C’est à Sainte Faustine (1905-1938), une religieuse polonaise de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde que le Seigneur Jésus confia une grande mission : transmettre au monde entier le message de la Miséricorde Divine. Le Christ lui dit :

« Je désire que le monde entier connaisse ma Miséricorde » (Petit Journal, 687). « Parle au monde entier de ma bonté et ainsi tu consoleras mon cœur » (Petit Journal, 580). « Tu es la secrétaire de ma Miséricorde » (Petit Journal, 1605). « Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma Miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux (…) ; avant le jour de la justice, j’envoie le jour de la Miséricorde » (Petit Journal, 1588).

Trois siècles après le message du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial, dans lequel le Christ se plaint de l’indifférence et de l’ingratitude des hommes, et appelle à réparer, c’est-à-dire à L’aimer pour ceux qui ne L’aiment pas, au XX siècle le Christ dira à sainte Faustine :

« Je ne suis qu’Amour et Miséricorde (…) L’âme qui fait confiance à ma Miséricorde est la plus heureuse car je prends Moi-même soin d’elle. » (Petit Journal, 1273) « Qu’aucune âme n’ait peur de s’approcher de Moi, même si ses péchés sont comme l’écarlate ». (Petit Journal, 699)

Le message de la Miséricorde Divine vient prolonger et compléter celui du Sacré-Cœur. Il est une invitation à la confiance, une invitation à aimer Dieu et son prochain, une invitation à rencontrer le Seigneur de façon personnelle. Jésus Vivant veut rencontrer chacun personnellement, Il veut parler à chacun, consoler chacun. Il offre son amour et son pardon à chacun.

À la suite de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, sainte Faustine nous apprend la simplicité avec laquelle elle parle au Christ, avec laquelle elle Lui confie toutes ses souffrances et toutes ses joies. Elle nous invite à adorer le Christ, présent dans le Très Saint Sacrement, à Lui parler dans un cœur à cœur :

« Je passe chaque moment libre aux pieds de Dieu caché. Il est mon Maître, je Lui demande tout, je Lui parle de tout, là je puise force et lumière, là j’apprends tout, là me viennent des lumières sur la façon d’agir avec le prochain. » (Petit Journal, 704.)

Sainte Faustine s’émerveille devant l’immensité de la Miséricorde Divine qui ne condamne personne mais qui se penche sur la douleur d’autrui, « qui pardonne, qui réconcilie et ouvre à nouveau l’âme à l’espérance. » (Extrait du texte préparé sur les indications du Pape Jean-Paul II et lu par un évêque à l’Angelus du 3 avril 2005).

« Tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-a-dire l’amour qui est plus fort que le péché. » (Jean-Paul II – Extrait de l’Encyclique “Dives in Misericordia”)

Il y une urgence à proclamer et à implorer la miséricorde de Dieu sur notre monde qui a perdu ses repères, où le mal est appelé bien et le bien est appelé mal. « La miséricorde Divine, nous dit saint Jean-Paul II, est la limite imposée au mal dont l’homme est l’auteur et la victime » (Saint Jean-Paul II, Mémoires et identités). Il est urgent pour ceux qui aiment Jésus de faire réparation pour tous les manques d’amour et toutes les offenses qu’Il reçoit. Le Père Nicolas Buttet a dit dans un enseignement : « Dieu vient interpeller l’humanité aujourd’hui. Nous sommes à un tournant. Et la Miséricorde est la révélation, la dernière planche de salut que Dieu accorde à l’humanité pour revenir à Lui. Jésus le dit à sainte Faustine. Dieu a donné à sainte Faustine, sans doute le message ultime et le plus grand qui existe parmi les révélations privées, le secret de sa miséricorde : Ce message-là est pour tous. Il a passé par un pauvre instrument, sainte Faustine. Saint Jean-Paul II l’a répercuté sur la terre entière. Il y a une urgence à faire la révolution d’amour et c’est à nous qu’il appartient de la faire ». Le Seigneur a dit à sainte Faustine :

« L’humanité ne trouvera pas la paix tant qu’elle ne se tournera pas avec confiance vers ma miséricorde » (Petit Journal, 299).

Cette révélation de l’insondable Miséricorde de Dieu est essentielle pour que les gens découvrent le vrai visage de Dieu et se tournent vers Lui. N’ayons donc pas peur d’être des témoins du Cœur miséricordieux de Jésus !

Comment puiser des grâces aux sources de la Miséricorde Divine ?

Par l’intermédiaire de sainte Faustine, le Seigneur offre au monde entier des moyens et des prières pour venir puiser des grâces aux sources de la Miséricorde Divine et l’honorer davantage. Le Sauveur désire que tous les hommes connaissent les promesses qui y sont attachées. Ces moyens et prières sont :

  • Vénérer le tableau de Jésus Miséricordieux ;
  • Célébrer le Dimanche de la Miséricorde Divine précédé de la neuvaine à la Miséricorde Divine qui commence le Vendredi Saint ;
  • Réciter le chapelet à la Miséricorde Divine ;
  • Honorer l’Heure de la Miséricorde Divine (15h00) en pensant à la Passion du Seigneur et au Cœur de Jésus transpercé par la lance ;
  • Propager le message de la Miséricorde Divine ;

Mais la confiance profonde en Dieu et l’amour du prochain sont au centre du message de la Miséricorde Divine.

On vénère la miséricorde d’abord en la vivant, et surtout à travers des témoignages de charité concrète. Il ne suffit pas en effet d’en rester au stade d’une dévotion privée. Vivre la miséricorde, c’est sortir de soi pour aller vers les autres.

Le Seigneur disait à sainte Faustine :

« Tu dois témoigner de la miséricorde à ton prochain toujours et partout (…), tu ne peux pas te dérober, ni te récuser, ni te justifier. Je te donne ici trois moyens de témoigner de la miséricorde à ton prochain : le premier, c’est l’action, le second, c’est la parole, le troisième, c’est la prière. C’est dans ces trois degrés qu’est contenue la miséricorde dans toute sa plénitude ; elle est une preuve irréfutable d’amour envers moi. C’est ainsi que l’âme glorifie et honore ma miséricorde. (…) Car même la foi la plus solide n’est rien sans les actes ». (Petit Journal, 742)