MEDITATION sur l’Evangile du jour (Lc 16,19-31) : — Diocèse de Belley-Ars

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MEDITATION sur l’Evangile du jour (Lc 16,19-31) :

Par Frère Adrien Candiard dominicain au Caire

« Ventre affamé n’a pas d’oreilles », dit la sagesse populaire. Mais l’évangile nous dit plutôt que celui qui n’entend pas, ce n’est pas l’affamé, mais le satisfait. La faim est un malheur, la satiété est un danger : la voie de l’évangile paraît parfois bien étroite. Et le but d’un commentaire n’est pas d’en diminuer l’exigence.

Non pas que l’évangile soit là pour nous donner mauvaise conscience ; il vient nous empêcher de nous installer dans notre confort. Il y a des conforts agréables, comme il y a aussi des conforts glauques, des conforts où on est malheureux, des conforts où on crève de solitude, mais qui restent des conforts tout de même. Il n’est pas bon pour l’homme de rester toujours confit dans la même confiture. La voie de l’évangile pour m’arracher aux conforts qui m’isole, c’est mon frère. C’est lui qui, par sa détresse matérielle ou morale, par ses idées qui me surprennent, par ses manières de faire qui ne sont pas les miennes, vient m’empêcher de devenir un vieux garçon spirituel, perclus d’habitudes qui deviennent vite des manies.

Mon réflexe sera de me protéger de ces autres qui remettent en question m’a vie bien agencée. Attention, nous dit Jésus, ton prochain n’est pas un danger, mais ton salut ! Si tu t’en protèges, si tu le fuis, tu seras aussi seul que le riche qui ne voyait même plus Lazare et sa misère. Dans la plupart des couvents et monastères, les frères prient en se faisant face. Je prie Dieu, mais celui que j’ai sous les yeux, c’est ce frère qui m’agace, ce frère dont la détresse m’inquiète et que je ne veux pas voir ; ce frère fait à l’image de Dieu, dont il est, de l’aveu même de Dieu, l’icône la plus ressemblante.