La "Madeleine" de Port — Diocèse de Belley-Ars

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La "Madeleine" de Port

Port, le village des Bédouins !

Le nom de « bédouins » est resté attaché aux habitants, souvenir lointain, paraît-il, du temps où l’on embarquait sur le lac pour rejoindre Nantua, puis Genève. Les voyageurs devaient parfois établir des campements de fortune sur les rives en attendant une embarcation. Cela rappelait-il, dans la mémoire collective, les bivouacs des soldats arabes qui seraient passés par là vers 734 (2 ans après Poitiers !) ? En tous cas, aujourd’hui, les habitants ne sont pas peu fiers de porter ce patronyme ! Pour la petite histoire, on peut imaginer le transport, par cette voie, de la dépouille de Charles le Chauve, mort en 877 au château de Brion et amené à Nantua.

L’église sainte Madeleine.

L’église, dédiée à sainte Marie-Madeleine (Marie de Magdala, comme elle est appelée dans l’évangile), n’était au départ qu’une petite chapelle construite par les moines de Nantua au XIIème siècle. Le choeur en est la partie la plus ancienne.

Trois statues la décorent. La plus belle, en bois doré, représente Marie-Madeleine. Les yeux fixés sur la croix du Christ qu’elle tient à la main, elle manifeste bien sa reconnaissance envers Celui qui l’a « regardée autrement » et qui, près du tombeau vide au matin de Pâques, s’est fait reconnaître en l’appelant simplement par son nom :« Marie ».

La Vierge Marie, tenant l’Enfant sur son bras, en bois doré également, a malheureusement perdu sa main droite il y a quelques années. Trace de l’irrespect et de la bêtise de certains !

Enfin, sur la droite, dans la nef, une troisième statue, en plâtre doré, représente sainte Philomène, une martyre qu’on a cru découvrir au XIXème siècle dans les catacombes de Rome et qui s’attira une grande dévotion, spécialement dans notre diocèse de Belley, grâce au curé d’Ars. Mais une plaque, apposée sur le mur, nous rappelle qu’elle fut placée dans l’église par les habitants de Port en remerciement pour avoir été épargnés lors de l’invasion des Prussiens en 1870, témoignage émouvant d’une foi simple et confiante.

Les vitraux sont modernes. Réalisés en 1993, ils évoquent avec bonheur les vagues bleues du lac et le vert des sapins de la montagne.

Sculptée sur le pied de l’autel, une ancre rappelle la vocation portuaire du village, comme aussi, depuis peu, l’ancre monumentale décorant le nouveau rond-point, adresse un signal à tous ceux qui le traversent. Mais, n’oublions pas que, dans l’iconographie chrétienne, l’ancre symbolise surtout l’espérance d’arriver « à bon port » auprès de Dieu-Amour. D’ailleurs, on retrouve cette ancre aux pieds de sainte Philomène.

Notons encore dans le mur du choeur le Repositorium (tabernacle) en pierre où est gardée la présence eucharistique et les croisées d’ogive du choeur. Ces dernières ont retrouvé tout l’éclat de la pierre grâce à la restauration menée par la municipalité en 2009. De nouvelles couleurs et un éclairage bien étudié mettent en valeur cette belle petite église si chère au coeur des « Bédouins ».

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l’église ste Marie Madeleine de Port

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statue de Marie-Madeleine

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La Vierge à l’Enfant

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Ste Philomène: elle tient à la main la palme du martyre et à ses pieds, l’ancre symbolise son arrivée « à bon port » auprès de Dieu.

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le vitrail du choeur

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l’ancre sculptée sur le pied de l’autel

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l’ancre monumentale du rond-point de Port

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le Repositorium

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les croisées d’ogive du choeur

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vue intérieure de l’église