Joie et prière à Ars pour l'ouverture du Jubilé de la Miséricorde — Diocèse de Belley-Ars

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Joie et prière à Ars pour l'ouverture du Jubilé de la Miséricorde

Dimanche 13 décembre 2015, au Sanctuaire d'Ars, plusieurs centaines de catholiques venus des paroisses du Val de Saône et de tout le diocèse se sont retrouvés autour de Mgr Pascal Roland et des prêtres du doyenné pour l'ouverture de l'année jubilaire de la Miséricorde dans les Pays de l'Ain.

 

Un groupe d'une quarantaine d'adultes était également présent à Ars en ce troisième dimanche de l'Avent : catéchumènes, "recommençants", en préparation pour la confirmation ou accompagnateurs, ils participaient autour de notre évêque à la Journée Arc-en-Ciel organisée par le service du catéchuménat.

 

A 10h30, par un temps glacial, tous se sont retrouvés près de la Porte de la Miséricorde, cette petite porte ouverte par le curé d'Ars pour que les pénitents puissent accéder plus facilement au confessional. Cette Porte sainte, déjà ouverte au cours de plusieurs jubilés  ces dernières années - an 2000, 150 ans de la mort de Saint Jean-Marie Vianney, 200 ans des ordinations du Curé d'Ars... -, n'a jamais aussi bien porté son nom, puisque cette année, c'est dans le monde entier que le Pape François a demandé que soient ouvertes des portes de la Miséricorde.

 

Dans son mot d'accueil, le P. Chocholski a rappelé que pour le Curé d'Ars, la Miséricorde était un fleuve qui emporte tout sur son passage ; sur la Porte, on voit ce fleuve, qui surgit de la Trinité, de la Croix du Christ. En ouvrant cette Porte, nous sommes invités à notre tous à devenir ce fleuve pour porter la Miséricorde au monde. 

 

Après la lecture de l'Evangile et d'un extrait de la bulle d'indiction de ce jubilé, Mgr Roland a invité l'assemblée à prier : "Toi qui as envoyé ton Fils en ce monde pour rassembler au prix de son sang les hommes que le pêché avait dispersé, et pour être le pasteur et la porte de ceux qui entreraient dans l'unique bercail ; si quelqu'un entre par Lui, il sera sauvé !... Donne à tes fidèles qui franchiront cette porte d'être accueillis par ta présence et de faire l'expérience de ta miséricorde de Père."

 

Mgr Roland s'est recueilli quelques instants devant la Porte, avant de la frapper de sa crosse. Une fois ouverte, il est entré dans la basilique, suivi des servants de messe, séminaristes, diacres, prêtres, religieuses et de tous les fidèles présents.

 

Dans la basilique, Mgr Roland a allumé, à partir de la flamme du cierge pascal, la lanterne qui est le signe de l'indulgence offerte aux pèlerins d'Ars pendant tout ce jubilé. Il a ensuite béni de l'eau, avec laquelle chacun a pu se signer en souvenir de son baptême.

 

Enfin, la procession a quitté la basilique pour se rendre vers l'église Notre-Dame de la Miséricorde, où la messe a été célébrée.

 

Dans son homélie, Mgr Roland a repris la question posée par ceux qui viennent voir Jean-Baptiste dans le désert, épisode relaté par l'évangile de ce dimanche :

 

Que devons-nous faire ?  

 

Les foules qui s'enquièrent de ce qu'elles doivent faire, très concrètement, manifestent qu'elles se laissent atteindre par les paroles de feu du Baptiste et perçoivent l'urgence de la conversion.

En un mot, ces personnes se disposent à entrer dans une vie nouvelle et cherchent à en prendre les moyens concrets.

Tel est le sens du passage de la porte de la Miséricorde. Emprunter cette porte, c’est affirmer devant Dieu et devant les autres : je suis un pauvre pécheur ; j’entends l’urgence de ma conversion ; je désire sincèrement et vivement entrer dans une vie nouvelle ; je me dispose à faire ce que Dieu me demande concrètement.

 

Tout au long de sa méditation, Mgr Roland nous a invités, que nous soyons pratiquants ou "aux périphéries", à redécouvrir la Miséricorde de Dieu en franchissant cette Porte :

 

Emprunter la porte de la Miséricorde, implique donc de commencer par poser des gestes concrets tout simples car il s’agit de "produire des fruits qui expriment la conversion  ". Il est nécessaire de poser un premier pas qui traduit le désir sincère et la volonté déterminée d’un véritable renouveau.

 

Emprunter la porte de la Miséricorde, c’est reconnaître humblement que je marche sur un chemin qui mène à la mort, et c’est décider d’emprunter désormais le chemin de la vie, en passant par le Christ qui me dit : "Moi je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé  (…) Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance " (Jean 10, 9-10). C’est donc poser un acte de foi au Christ reconnu comme celui qui, seul, peut me libérer de la mort, et me laisser recréer par lui, en accueillant le don de l’Esprit Saint.

 

Franchir la porte de la Miséricorde, c’est donc entrer dans la joie et la paix de la présence du Seigneur. C’est reconnaître la vérité de cette promesse de Jésus (sa dernière parole dans l’évangile selon saint Matthieu) : « Et moi je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20).

 

Notre manière de vivre chrétienne, en présence continuelle du Seigneur, dans une joie profonde que nul ne peut nous ravir et dans une paix "qui dépasse tout ce qu'on peut concevoir " ; cette manière de vivre doit être un signe pour tous les peuples. Elle doit parler à nos contemporains, comme le Prophète Sophonie, Jean le Baptiste et l'apôtre Paul parlaient jadis à leurs propres contemporains. Elle doit être la meilleure des exhortations, le plus beau des témoignages. Elle doit conduire chacun à la rencontre du Sauveur qui vient. Tel est l’enjeu de l’Année de la Miséricorde. Il nous revient de manifester à tous la Bonne Nouvelle, de révéler combien " Dieu est riche en miséricorde " (Eph 2, 4) et d’attester avec la Vierge Marie dans la prière du Magnificat que "Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent " (Luc 1, 50).

 

Cette eucharistie, joyeuse - comme il se doit en ce troisième dimanche de l'Avent, appelé Gaudete, "Soyez dans la joie" - et priante, a déjà été l'occasion de goûter la Miséricorde divine. Elle a également été l'occasion de la partager, puisqu'à l'issue de la messe, dans la prairie qui côtoie l'église souterraine, les participants ont procédé à un lâcher de ballons. 344 ballons gonflés à l'hélium, autant que de jours dans ce jubilé, se sont envolés, porteurs chacun d'une carte, pour inviter ceux qui les trouveront à se rendre à Ars, à venir déjeuner au presbytère, à retirer un livre, ou même à venir goûter à la Miséricorde en se confessanr "gratuitement", selon le mot du Père Chocholski ! Ce lâcher de ballons, sous un beau soleil, a réellement réjoui les coeurs de tous ceux qui participaient à cette belle journée.

 

Journée qui s'est poursuivie, l'après-midi, par une lectio divina, un commentaire de l'évangile de saint Luc, par Mgr Roland, et par la célébration des vêpres.

 

Une belle journée d'ouverture pour ce jubilé de la Miséricorde, un beau moment de joie qui donne envie de mieux découvrir et expérimenter cette Miséricorde du Père, et de la partager autour de nous !