Le Carmel d’Ars fête ses 80 ans — Diocèse de Belley-Ars

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Le Carmel d’Ars fête ses 80 ans

Le 8 décembre 2019, le Carmel d’Ars a célébré dans l’action de grâce le 80e anniversaire de son érection canonique le 8 décembre 1939 sous le titre de Carmel du Saint Curé d’Ars et de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Le projet de cette fondation était né et avait mûri longuement dans le coeur d’une carmélite de Reims, Mère Marie-Louise de l’Immaculée-Conception. Dès son noviciat, la prière de Mère Marie-Louise était toute orientée vers les prêtres. Ayant appris que le diocèse de Belley ne possédait plus de Carmel depuis l’exil des carmélites de Trévoux en 1902, elle désire voir s’ouvrir un Carmel à Ars, un foyer de prière dans ce lieu de pèlerinage.


Mère Marie-Louise

Mère Marie-Louise fait part de cet appel qu’elle ressentait en 1935-1936, s’en ouvre à son supérieur, s’assure de la bienveillance de l’évêque de Belley et des intentions des carmélites de Trévoux, réfugiées à Rome, qui souhaitent revenir en France. Elles avaient d’ailleurs acquis une maison à l’entrée d’Ars, pour accueillir provisoirement la communauté en attendant l’édification d’un monastère. Mère Marie-Louise s’adresse aussi à l’abbé Hippolyte Convert, troisième successeur de saint Jean-Marie Vianney comme curé d’Ars depuis 1889, et sa réponse est enthousiaste : « Venez ! Je bénirai le Bon Dieu si cette fondation pouvait s’effectuer de mon vivant ! »

En juillet 1937, l’archevêque de Reims, le cardinal Suhard, donne son accord ; les carmélites de Trévoux qui ne peuvent revenir d’exil encouragent le projet, et le nouvel évêque de Belley, Mgr Maisonobe répond : « Je ne puis qu’approuver et bénir le dessin que vous inspire la Providence de venir établir une fondation à Ars. Tout prêt de l’église et du presbytère du Saint Curé, vous y continuerez son œuvre. Par la prière et la pénitence, vous nous obtiendrez des prêtres et de saints prêtres pour le diocèse de Belley puis pour tout les diocèses de France. »

Les ressources nécessaires pour entreprendre la fondation sont rapidement trouvées, mais la maison des carmélites de Trévoux ne peut finalement pas être acquise. Le château d’Ars, un temps envisagé pour y établir le nouveau Carmel, ne convient pas non plus. Une autre propriété est enfin trouvée, et achetée en octobre 1939.

Mère Marie-Louise avait déjà travaillé à la reconstruction du Carmel de Reims après la Première Guerre mondiale. Son expérience est donc précieuse pour transformer le logis campagnard tout juste acquis en monastère. La maison d’habitation accueille une salle de communauté, des cellules, quelques parloirs... L’étable devient chapelle - belle coïncidence, la pièce qui abritait encore une auge et un ratelier pour les animaux devient un petit Bethléem... Dans la grange sont installés le choeur des moniales, la sacristie, ainsi que la salle du chapitre, des cellules... Le Carmel de Reims s’active pour rendre la fondation possible, espérant ériger la nouvelle maison le 4 août 1939, pour le 80e anniversaire de la mort du Saint Curé. Mais la date se passe sans recevoir l’autorisation pontificale, malencontreusement oubliée dans un tiroir... 

Le chantier prend du retard, et la mobilisation générale semble devoir mettre un coup d’arrêt à l’entreprise. Mais Mère Marie-Louise considère que la fondation du nouveau Carmel est plus urgente que jamais. Le 12 octobre, trois Soeurs partent de Reims pour Ars, logeant d’abord à la Providence et surveillant les travaux. La bénédiction du nouveau monastère est fixée à la fête de l’Immaculée Conception : après une messe en la basilique et une procession jusqu’au Carmel, Mgr Maisonobe, accompagné des vicaires généraux de Reims et de Belley, bénit la chapelle, les deux cloches, le couvent et les religieuses, avant de fermer la clôture.

Le Carmel naissant commence alors sa mission d’amour dans l’Eglise. Un mois plus tard, le 16 janvier 1940, l’abbé Convert, curé d’Ars qui avait soutenu la nouvelle fondation, meurt. Le 29 octobre 1942, Mère Marie-Louise décède à son tour. Le Carmel d’Ars, quant à lui, poursuit sa mission et doit même s’agrandir. Les travaux se poursuivront pendant plus de vingt ans : l’aile nord de 1944 à 1946, l’aile ouest en 1952-1953, et la nouvelle chapelle en 1959-1960. 

Merci aux carmélites d’Ars pour leur présence dans le village du Saint Curé, et pour leur prière pour les prêtres, pour le diocèse et pour le monde, qui rayonne depuis 80 ans, au-delà de leur clôture.

D’après un texte des carmélites d’Ars.