L’émerveillement devant la création — Diocèse de Belley-Ars

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L’émerveillement devant la création

Comment s’émerveiller encore aujourd’hui sur ce qui nous entoure, sur la création ?

Lorsque nous parlons de la création, nous pensons au magnifique poème de la création que l’on trouve dans la Bible dans le chapitre premier de la Genèse.

Rappelons-nous le début du chapitre « AU COMMENCEMENT, Dieu créa le ciel et la terre « puis la lumière, la nuit, les eaux, les plantes, les animaux et l’homme et la femme. « Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici : cela était très bon. Dieu a contemplé son œuvre et « il vit que cela était très bon ». Oui, il s’est émerveillé de sa création. Aujourd’hui encore il s’émerveille !

Ainsi je me dis qu’il contemple avec émerveillement chaque petit être qui vient au monde. Comme une maman qui se réjouit de voir son enfant faire ses premiers pas, de voir son enfant qui apprend à parler, à lire, qui obtient son diplôme ou décroche un travail. Dieu s’émerveille à chacun de nos progrès. De la même façon qu’il s’est émerveillé en contemplant l’œuvre de sa création, il continue à s’émerveiller de son œuvre en nous.

Le pape François nous rappelle, dans son audience générale du 5 juin 2013 :

Je cite « Dieu a confié la création à l’homme et à la femme pour qu’ils la gardent et la cultivent. Cultiver veut dire prendre soin, avec attention, avec passion et dévouement. Parfois, nous perdons notre capacité de contempler, de nous émerveiller devant la création. Or nous vivons dans un monde horizontal qui s’éloigne de Dieu. Or la création est un don qui nous est fait, que nous devons respecter »

Créés à l’image de Dieu, nous avons reçu la capacité à nous émerveiller. Nous venons au monde avec un immense potentiel à s’enthousiasmer, à vivre la joie de la découverte. Les petits enfants en découvrant le monde s’amusent d’un rien, s’émerveillent devant une fleur, un petite bête et bien souvent en devenant adultes nous nous sommes habitués à notre univers et avons perdu la faculté de nous extasier, d’admirer ce qui nous entoure et de l’aimer.

N’avons-nous pas tendance à voir ce qui ne va pas dans notre vie, là où nous habitons, la saleté dans les rues, les gens qui ne sont jamais contents, les fleurs fanées, les rides sur nos visages et nous ne voyons pas ce qui va bien, le sourire d’un enfant, le soleil qui réchauffe, la pluie qui fait du bien à la terre. Nous sommes parfois devenus insensibles à la beauté. Plus rien ne nous étonne. Que reste-t-il de nos étonnements, de notre capacité à regarder, à aimer ?

Savons-nous nous émerveiller en contemplant Dieu, le créateur, le Dieu éternel et glorieux… savons-nous proclamer sa beauté, sa grandeur ? Nous émerveiller devant son œuvre ?

La création est belle, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, elle est riche (de couleurs, de lumière, de parfums, de formes, d’interrogations…), elle est diverse, elle est organisée (atomes, molécules, gènes, galaxies…) Devant cette belle profusion, nous nous étonnons, nous nous émerveillons.

C’est dans cet émerveillement de Dieu lui-même que nous voulons entrer. Il faut sans doute un peu de temps pour cela, pour nous débrancher de nos habitudes et le temps des vacances est un moment privilégié où nous savons nous reposer, ou nous prenons le temps pour s’arrêter dans notre rythme trépidant, ou nous prenons le temps de s’occuper des autres et d’aller vers les autres, de faire des activités sportives, culturelles, spirituelles.

Pour nous ressourcer et contempler, il n’y a pas forcément besoin d’aller très loin, cela peut-être en bas de chez nous, dans un jardin, auprès de personnes, cela peut-être chez nous en ouvrant nos volets et en découvrant le soleil du matin, dans un jardin ou l’on admire les fleurs, on écoute le chant des oiseaux. Ou partir en randonnée en foret, en montagne et nous arrêter et prendre le temps de regarder la vie qui nous entoure, a ce moment-là on voit plein de petites bêtes qui vont et viennent en tout sens tout a sa place, tout est important pour Dieu. Même les petites bêtes les plus insignifiantes pour nous. Lorsque l’on est en pleine nature, tout nous pousse à contempler, admirer et remercier Dieu pour toutes les belles choses qui nous entourent. C’est à ce moment-là que nous prenons conscience de tout ce qui nous entoure et que tout est utile.

Et avec les enfants, la création ?

L’enfant tout petit possède une grande faculté d’émerveillement, d’admiration. Tout est grand à ses yeux. C’est à nous à lui apprendre à développer cette faculté si précieuse, à nous de lui faire aimer ce qui est beau, à lui apprendre à observer la nature. Il y a de multiples manières de s’émerveiller avec nos cinq sens : Savoir rester sans bouger pour écouter un bruit ( par exemple le chant d’un oiseau, le bruit du vent dans les feuilles, de l’eau qui coule … . Regarder des fleurs et admirer la complexité des pétales, regarder des mésanges sortir de leur nid ; se coucher plus tard pour admirer un ciel étoilé dans la nuit et écouter le silence. Sentir différentes odeurs, les identifier, par ex l’herbe coupée, de feuilles, de terres… Toucher différentes textures (feuilles, écorce, bois, mousse, fleur,...) Goûter différentes saveurs (fruits, légumes ...)

On peut mettre en pratiques des petits ateliers tous simples : ramasser différentes feuilles et faire un herbier, faire un petit potager pour que l’enfant apprenne le jardinage et quelle joie lorsqu’il peut gouter sa propre production !

Ce que l’on voit un est cadeau de Dieu. Comment le remercier pour toutes ces belles choses ?

Nous pouvons le remercier en ouvrant notre cœur et en disant simplement merci ? On peut le remercier par une prière simple, spontanée, par un temps de louange , Comme Saint François d’Assise, dans son cantique sur les créatures « Louer sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, par qui tu nous donnes le jour, la lumière « . Nous pouvons aussi louer notre sœur la lune, frère vent, sœur eau et notre mère la terre qui nous nourrit.

Le temps des vacances est aussi un temps pour faire des retraites spirituelles, pour réfléchir sur soi, sur ce qui nous entoure, sur les personnes, sur la société, sur notre foi. Nous pouvons contempler, nous réjouir pour ce qui nous entoure et nous donne de la joie et nous pouvons chanter les merveilles de Dieu.