Méditation de la semaine et des précédentes — Diocèse de Belley-Ars

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Méditation de la semaine et des précédentes

Dimanche 25 août 2024

Chercher Dieu !

                « L’Evangile de la liturgie d’aujourd’hui (Jn 6, 60-69) nous montre la réaction de la foule et des disciples au discours de Jésus après le miracle des pains. Jésus a invité à interpréter ce signe et à croire en Lui, qui est le vrai pain descendu du ciel, le pain de vie ; et il a révélé que le pain qu’Il donnera est sa chair et son sang. Ces paroles retentissent durement et de manière incompréhensible aux oreilles des personnes, au point que, à partir de ce moment-là – dit l’Evangile –, un grand nombre de ses disciples reviennent en arrière, c’est-à-dire qu’ils cessent de suivre le Maître (vv. 60.66). Jésus interpelle alors les Douze : ‘Voulez-vous partir, vous aussi ?’ (v. 67), et Pierre, au nom de tout le groupe, confirme la décision de rester avec Lui : ‘Seigneur, à qui irons-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Nous, nous croyons, et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu’ (Jn 6, 68-69). C’est une belle confession de foi.

                Arrêtons-nous brièvement sur l’attitude de ceux qui se retirent et décident de ne plus suivre Jésus. De quoi naît cette incrédulité ? Quel est le motif de ce refus ?

                Les paroles de Jésus suscitent un grand scandale : Il dit que Dieu a choisi de se manifester lui-même et de réaliser le salut dans la faiblesse de la chair humaine. C’est le mystère de l’incarnation. Et l’incarnation de Dieu est ce qui suscite le scandale et qui représente pour ces personnes – mais souvent également pour nous – un obstacle. En effet, Jésus affirme que le vrai pain du salut, qui transmet la vie éternelle, est sa chair elle-même ; que pour entrer en communion avec Dieu, avant d’observer des lois ou de suivre des préceptes religieux, il faut vivre une relation  réelle et concrète avec Lui. Car le salut est venu de Lui, dans son incarnation. Cela signifie qu’il ne faut pas rechercher Dieu dans des rêves et des images de grandeur et de puissance, mais qu’il faut le reconnaître dans l’humanité de Jésus et, en conséquence, dans celle des frères et des sœurs que nous rencontrons sur la route de la vie. Dieu s’est fait chair. Et quand nous disons cela, dans le Credo, le jour de Noël, le jour de l’annonciation, nous nous agenouillons pour adorer ce mystère de l’incarnation. Dieu s’est fait chair et sang : il s’est abaissé jusqu’à devenir un homme comme nous, il s’est humilié jusqu’à se charger de nos souffrances et de notre péché, et c’est pourquoi il nous demande de le chercher non pas en dehors de la vie et de l’histoire, mais dans la relation avec le Christ et avec nos frères. Le chercher dans la vie, dans l’histoire, dans notre vie quotidienne. Tel est, frères et sœurs, le chemin pour la rencontre avec Dieu : la relation avec le Christ et nos frères. » (François, Angélus du 22.08.2021)

 

Dimanche 18 août 2024

Le temps des promesses est accompli

                « L’Évangile de ce dimanche (cf. Jn 6, 51-58) est la dernière partie et le point culminant du discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm le lendemain du jour où il avait donné à manger à des milliers de personnes avec seulement cinq pains et deux poissons. Jésus révèle le sens de ce miracle, c’est-à-dire que le temps des promesses est accompli : Dieu le Père, qui avait rassasié les Israélites dans le désert avec la manne, l’a maintenant envoyé Lui, son Fils, comme vrai Pain de vie, et ce pain est sa chair, sa vie, offerte en sacrifice pour nous. Il s’agit donc de l’accueillir avec foi, sans se scandaliser de son humanité ; et il s’agit de ‘manger sa chair et de boire son sang’ (cf. Jn 6, 54), pour avoir en soi la plénitude de la vie. Il est évident que ce discours n’est pas fait pour créer un consensus. Jésus le sait et il le prononce intentionnellement ; et en effet, cela a été un moment critique, un tournant dans sa mission publique. Les gens, et les disciples eux-mêmes, s’enthousiasmaient pour Lui lorsqu’il accomplissait des signes prodigieux ; même la multiplication des pains et des poissons était une révélation claire qu’il était le Messie, au point qu’immédiatement après, la foule aurait voulu porter Jésus en triomphe et le proclamer roi d’Israël. Mais cela n’était pas la volonté de Jésus, qui précisément à travers ce long discours met un frein à leur enthousiasme, et provoque de nombreuses désapprobations. En effet, en expliquant l’image du pain, il affirme avoir été envoyé pour offrir sa vie, et celui qui veut le suivre doit s’unir à Lui de manière personnelle et profonde, en participant à son sacrifice d’amour. C’est pour cela que Jésus instituera le sacrement de l’Eucharistie lors de la dernière Cène : pour que ses disciples puissent avoir en eux sa charité — cela est décisif — et, comme un seul corps uni à Lui, prolonger dans le monde son mystère de salut. » (Benoît XVI, Angélus du 19.08.2012)

                « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. » (Jn 6,53-55) De fait, ces versets nous bousculent mais ils nous ouvrent à la réalité de l’humanité nouvelle, libérée du péché, dont la nourriture et donc le principe de vie est le Corps de Jésus livré pour nous. Apprenons à toujours vivre uni à Lui, Jésus, le Pain de Vie.

Père Pierre Le Bourgeois

 

Dimanche 11 août 2024

Jésus est le Pain Vivant !

Nous continuons d’entendre le merveilleux discours sur le « Pain de Vie » prononcé par Jésus dans la synagogue de Capharnaüm. Le Seigneur invite ses auditeurs, et donc chacun d’entre nous, à faire un chemin en profondeur, un chemin de foi. En effet, après avoir mentionné la Manne, don de Dieu qui a nourri les pères tout au long du chemin dans le désert, Jésus annonce clairement qu’Il est lui-même le « Pain Vivant ». Écoutons-Le encore une fois : « Moi, je suis le pain de la vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ; mais le pain qui descend du ciel est tel que celui qui en mange ne mourra pas. » (Jn 6,48-50)

« Qu’est-ce que signifie le pain vivant ? Pour vivre, nous avons besoin de pain. Celui qui a faim ne demande pas de la nourriture raffinée et coûteuse, mais il demande du pain. Celui qui est sans travail ne demande pas un gros revenu, mais le ‘pain’ d’un emploi. Jésus se révèle comme le pain, c’est-à-dire l’essentiel, le nécessaire pour la vie de chaque jour, sans Lui, cela ne fonctionne pas. Non pas un pain parmi tant d’autres, mais le pain de la vie. En d’autres termes, sans Lui, au lieu de vivre, nous vivotons : car Lui seul   nourrit notre âme, Lui seul nous pardonne ce mal que nous ne réussissons pas à dépasser par nous-mêmes, Lui seul nous fait nous sentir aimés même si tout le monde nous déçoit, Lui seul nous donne la force d’aimer, Lui-seul nous donne la force de pardonner dans les difficultés, Lui seul donne au cœur cette paix qu’il recherche, Lui seul donne la vie pour toujours quand la vie ici-bas se termine. Il est le pain essentiel de la vie. » (François, Angélus du 08.08.2021)

Jésus est le pain vivant. Cette belle image nous montre combien nous avons besoin de Lui pour avancer dans la vie, pour être des vivants. De plus, cette image nous révèle toute la mission du Seigneur : non seulement il donne à manger aux gens, mais en plus il se donne lui-même pour que nous puissions avoir la vie nouvelle et éternelle. « Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. » (Jn 6,51) Ces derniers mots de Jésus doivent nous aider à nous émerveiller devant la réalité même de l’Eucharistie, de la Présence réelle de Jésus dans le Saint Sacrement de l’Autel ! Pour cela, venez et adorez-Le !

Père Pierre Le Bourgeois

 

Dimanche 4 août 2024

La foi ? Une rencontre avec Jésus ! « Nous sommes dans la synagogue de Capharnaüm, où Jésus est en train de prononcer son célèbre discours après la multiplication des pains. La foule avait cherché à le faire devenir roi, mais Jésus s’était réfugié, tout d’abord sur la montagne avec Dieu, avec le Père, et ensuite à Capharnaüm. Ne le voyant pas, la foule s’était mise à le chercher, elle était montée sur les barques pour rejoindre l’autre rive du lac et finalement elle l’avait trouvé. Mais Jésus connaissait bien la raison d’un tel enthousiasme à le suivre et il le dit aussi clairement : vous ‘me cherchez, non pas parce que vous avez vu des signes [parce que votre cœur a été impressionné], mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés’ (v. 26). Jésus veut aider les personnes à aller au-delà de la satisfaction immédiate de leurs propres nécessités matérielles, même importantes. Il veut ouvrir à un horizon de l’existence qui n’est pas simplement celui des préoccupations quotidiennes de se nourrir, de s’habiller, de faire carrière. Jésus parle d’une nourriture qui ne dépérit pas, qu’il est important de chercher et d’accueillir. Il affirme : ‘Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme’ (v. 27). La foule ne comprend pas, elle croit que Jésus demande l’observance de préceptes pour pouvoir obtenir la continuation de ce miracle, et elle demande : ‘Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?’ (v. 28). La réponse de Jésus est claire : ‘L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé’ (v. 29). Le centre de l’existence, ce qui donne un sens et une ferme espérance au chemin souvent difficile de la vie est la foi en Jésus, la rencontre avec le Christ. Nous aussi nous demandons : ‘Que devons-nous faire pour avoir la vie éternelle ?’ Et Jésus dit : ‘Croyez en moi’. La foi est ce qui est fondamental. Il ne s’agit pas ici de suivre une idée, un projet, mais de rencontrer Jésus comme une Personne vivante, de se laisser interpeller totalement par Lui et par son Évangile. Jésus invite à ne pas s’arrêter à un horizon purement humain et à s’ouvrir à l’horizon de Dieu, à l’horizon de la foi. Il exige une seule œuvre : accueillir le dessein de Dieu, c’est-à-dire ‘croire en celui qu’il a envoyé’ (v. 29). Moïse avait donné la manne à Israël, le pain du ciel, avec lequel Dieu lui-même avait nourri son peuple. Jésus ne donne pas quelque chose, il Se donne lui-même : c’est Lui ‘le véritable pain descendu du ciel’, Lui la Parole vivante du Père ; dans la rencontre avec Lui nous rencontrons le Dieu vivant. » Benoît XVI, Angélus du 05.08.2012

 

Dimanche 28 juillet 2024

Un Miracle à partir de peu !

                Ce dimanche, l’Église nous donne d’entrer dans la lecture de ce grand chapitre 6 de l’évangile de saint Jean. Ce chapitre commence par l’évènement de la multiplication des pains que Jésus va ensuite commenter dans la synagogue de Capharnaüm. « Les actions accomplies par Jésus sont parallèles à celles de la dernière Cène : ‘Jésus prit les pains et, ayant rendu grâces, il les distribua’ — ainsi rapporte l’Évangile (Jn 6, 11). L’insistance sur le thème du ‘pain’, qui est partagé, et sur l’action de grâce (v. 11, en grec eucharistesas), rappellent l’Eucharistie, le Sacrifice du Christ pour le salut du monde.

                L’Évangéliste observe que la Pâque, la fête, était désormais proche (cf. v. 4). Le regard se tourne vers la Croix, le don d’amour, et vers l’Eucharistie, la perpétuation de ce don : le Christ se fait pain de vie pour les hommes. » (Benoît XVI, Angélus du 29.07.2012)

                Il est bon également de souligner la remarque d’André qui relate la présence d’un petit garçon lequel veut bien mettre en commun le peu qu’il a. « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ! » (Jn 6,9) En effet, cette remarque nous donne de saisir que le miracle ne s’accomplit pas à partir de rien mais avec le peu qui est apporté. Le partage modeste, mais réel, nous révèle la fécondité de la charité fraternelle. Oui, Dieu peut faire fructifier nos petits gestes d’amour et nous donner ainsi de participer à son grand geste d’amour qu’il accomplit en se donnant lui-même.

                Cela doit nous rassurer. Même si nous avons conscience de nos limites et nos faiblesses, même si nous considérons la réalité de la petitesse de nos moyens, même si nous percevons la modestie de ce que nous pouvons offrir, Jésus nous révèle qu’il ne nous demande pas ce que nous n’avons pas mais que si nous offrons le peu que nous avons, le miracle peut toujours s’accomplir de nouveau  ! Alors, n’ayons pas peur !

Père Pierre Le Bourgeois